Chapitre 25

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"Journal de Athanatos Kostas"

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- Nicolas, lui répondis-je par simple politesse alors que dans ma tête je pensais « Pas assez longtemps à mon goût » mais je me retins.

- Que me vaut l'honneur de ta visite ?

- Je suis venue négocier avec vous.

Il me jaugea de haut en bas. Il avait l'air de se moquer de moi, comme si je n'étais qu'une imbécile, ou bien une folle.

- Tu viens pour négocier. Je t'écoute.

- Si je reste ici avec vous, vous ne tuerez plus personne et vous resterez loin de l'école.

Il fit mine de réfléchir, songeant à ma proposition durant quelques secondes.

- Eh bien soit, je voulais m'amuser un peu avant que tu ne sois à moi mais comme tu t'es rendue... Très bien j'accepte ton offre.

Ça avait été presque trop facile. Je ne m'attendais pas à ce que les négociations se fassent aussi rapidement. Peut-être avait-il quelque chose derrière la tête.

Il sortit de la pièce en me faisant signe de le suivre. Je ne le voyais même pas comme mon père, je ne le considérais pas comme tel. Quel genre de père tuerait les amis de sa fille et la garderait en captivité pour sa propre cause ?

On monta l'énorme escalier de marbre blanc et il m'amena jusque dans une suite.

- Voilà où tu séjourneras. N'essaie pas quoi que ce soit pour t'échapper ou me tuer sinon c'est direction le cachot est-ce bien clair ? Et notre accord ne vaudra plus rien et je décimerai toute ton école, me suis-je bien fait comprendre ?

Je déglutis et je hochai la tête. Il partit, satisfait de ma réponse. Décidément, je ne pouvais vraiment pas le considérer comme mon père. J'entrai dans la suite.

C'était immense encore une fois. Il y avait un lit double, une armoire et une bibliothèque gigantesque, toutes deux remplies. Il y avait une porte qui menait à une salle de bain privée.

Il y avait une baignoire dernière génération qui pouvait faire jacuzzi et qui projetait des lumières teintées. Il y avait une douche à l'italienne ainsi qu'un grand miroir, un lavabo et des toilettes.

Mon endroit de captivité était un endroit de rêve. Ce n'était pas la cellule froide dont j'avais si souvent rêvé. Je pris dans l'armoire des vêtements chauds et je partis prendre un bon bain chaud. J'étais trempée jusqu'aux os et je grelottai de froid.

Je fis couler l'eau et en attendant, je me déshabillai. Devant l'immense miroir, je remarquai que mon tatouage avait arrêté de bouger. Il y avait des sortes de spirales autour de mon rond initial. C'était vraiment bizarre que mon tatouage ait évolué comme ça. Et qu'est-ce que ça signifiait ?

Je plongeai dans le bain et je me rendis compte qu'au-dessus de la baignoire, il y avait une télévision. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu d'écran hormis dans cette maison.

L'école était comme un monde parallèle. On était coupé du reste du monde, comme s'il n'y avait que nous, qu'on était seul. Étrangement, je ne ressentais pas l'envie de l'allumer.

Je me détendis seulement grâce à l'eau chaude. Ça m'avait instantanément réchauffé. Je me sentais bien.

Je plongeai la tête sous l'eau. La chaleur s'empara de tout mon corps. J'avais une mauvaise intuition. J'ouvris les yeux sous l'eau.

Ils ne me brûlèrent pas étonnamment mais je vis une masse noire penchée au-dessus de moi, comme lorsque que je m'étais faite agresser dans l'enceinte de mon école et qu'on avait tenté de me noyer.

Marquée T1 [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant