Chapitre 24

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"Par où pourrais-je m'évader ?"

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Je décidai d'aller à l'infirmerie chercher de la glace pour la mettre sur mon ventre en feu. Alors que je marchai dans les couloirs, je me rappelai ce que ma mère m'avait dit : "Je t'ai caché énormément de choses, comme l'identité de ton père mais aussi ma propre identité."

Je savais qu'elle m'avait caché l'identité de mon père mais je ne lui en voulais pas, elle avait fait ça pour mon bien, et elle m'avait envoyé dans cette école pour me protéger de lui.

Et maintenant que je savais qui était mon père, les choses se compliquaient. Je comprenais pourquoi elle avait fait ça. Ce n'était pas comme si mon père était quelqu'un de bien, un modèle ou un héros pour sa fille. Il avait fait des choses horribles.

"Mais aussi ma propre identité". Que voulait-elle dire par là ? Elle m'avait dit que ses parents étaient morts dans un accident de voiture lorsqu'elle avait douze ans.

C'était sa vieille tante qui s'était occupée d'elle jusqu'à ce que celle-ci meure de vieillesse. Elle avait alors dix-neuf ans et elle avait rencontré mon père et avait commencé à travailler pour pouvoir vivre. Je savais qui elle était alors pourquoi m'avait-elle dit qu'elle m'avait caché sa véritable identité ?

Elle avait aussi dit que c'était de sa faute si tout ça arrivait. Comment ça pourrait être de sa faute ? C'était moi la fille dite "spéciale". Peut-être qu'elle regrettait de m'avoir mise au monde. Ou alors de m'avoir mise au monde alors que le père était Nicolas Piétras.

Décidément, j'avais beau y réfléchir mais je ne comprenais pas le sens de ses paroles.

J'arrivais à l'infirmerie. Je pris un sachet de glace que je posai sur mon ventre. Le froid calma ma brûlure et ça me fit un bien fou.

- Pourquoi les Azyas en auraient après elle d'après toi ? entendis-je.

Je me dirigeai vers le bureau de l'infirmière. Il y avait Carter et Andrew. Encore et toujours eux.

Un coup je le retrouvais dans les rayons de la bibliothèque à faire des messes basses avec le professeur de sciences, et un coup je le trouvais à faire des conversations nocturnes avec Andrew. Et dans les deux cas, il se faisait prendre. Ils n'étaient vraiment pas doués.

- Je ne sais pas, répondit le directeur. Peut-être qu'ils savent que Nicolas en a après elle et ils veulent se venger du massacre qu'il a commis, trois siècles auparavant dans leur tribu. Ils pensent peut-être qu'en mettant la main sur Alyssia, en la tuant, ce qui nuirait à néant les efforts de Nicolas, ils auraient vengeance.

Ce que j'entendis me paralysa sur place. Alors mon père leur avait vraiment fait quelque chose. C'était donc à cause de lui que les Azyas avaient assassiné ma mère et qu'ils avaient essayé de me noyer.

Pourquoi Andrew et Carter parlaient-ils ici à une heure aussi tardive ? Ça me concernait à ce que je sache, alors pourquoi me cacher ça ? Ils auraient pu m'en parler.

Andrew m'avait clairement dit, dans son bureau, qu'il ne savait pas pourquoi les Azyas s'en étaient pris à moi. Or, à ce moment-là, il avait l'air de pertinemment connaître la raison.

Peut-être qu'au final ils ne me considéraient pas comme l'un des leurs donc ils ne me disaient pas leurs projets ou leurs idées malgré le fait que j'avais fait des découvertes qui pourraient les aider.

Par exemple, j'essayais de comprendre comment j'arrivais à invoquer mon Dieu pour qu'il puisse eux aussi y arriver.

C'était alors que le mot qui était sur mon bureau me revint en tête : "Tu ne fais pas partie des nôtres, tu n'en feras jamais partie alors arrête de rester avec nous."

Marquée T1 [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant