Switch

Thirty five

Tout ce que je sais, c'est que je l'aime à un point indescriptible.

— Tu veux allée voir l'endroit que je voulais te montrer? Il me demande en se décollant légèrement de moi.

Je relève ma tête pour être apte à le regarder et hoche la tête en guise de réponse.

Il s'éloigne de moi et prends ma main dans la sienne. Il tire sur ma main, me traînant jusqu'à un vieil autobus jaune orangé qui semble être abandonné entre une dizaine d'arbres. Il s'approche des deux portes et tire sur la petite poignée, ouvrant la porte. Il me fait signe de passer la première, alors je le fais. Alors que nous avons terminé de monter les trois petites marches, il ferme la porte et ouvre les petites lumières, alors que Lucky part en courant plus loin dans l'autobus Je reste surprise de l'intérieur, un lit double se trouve au fond, il y a aussi une petite table, ainsi que des armoires, un comptoir, qui doit mesurer deux ou trois mètres, et encore quelques bancs d'autobus à l'avant de ce dernier.

— C'est toi qui a fait ça? Je lui demande en m'avançant dans l'allée entre les bancs.

— Oui, ça m'a pris près d'un an pour faire ça. Je voulais avoir un endroit à moi seul, pour me retrouver lorsque j'en ai besoin, il explique.

— Et la cabane, elle?

— Beaucoup de gens connaissent son existence et sa position: ma mère, mes amis et mon frère. Alors lorsque je voulais me cacher là, ils me retrouvaient, c'est pour ça que je voulais avoir un endroit juste à moi.

Je hoche la tête en passant mes doigts sur la surface légèrement poussiéreuse de la table. Je me rends jusqu'au lit et m'assoie dessus. Je le regarde avancer vers moi en me regardant intensivement.

— Mais tu sais que tu n'es maintenant plus le seul à connaitre ce lieu?

Il hoche la tête, un léger sourire s'affiche sur ses lèvres rosées. Il s'approche encore de moi et dépose son sac-à-dos sur le lit.

— Tu as faim?

— Oui, je réponds.

Il ouvre la fermeture éclaire du sac et me tends un sandwich ainsi qu'une bouteille d'eau. Il se prend aussi un sandwich ainsi qu'une bouteille d'eau. Il me fait signe, en un signe de tête, de le suivre. Il se rend à l'avant de l'autobus et me fait signe de m'asseoir au fond d'un des bancs d'autobus, ce que je fais rapidement. Il s'assoit à mes côtés et me dit de mettre mes jambes sur lui, alors je me retrouve de dos à la fenêtre. Nous commençons doucement à manger, dans une ambiance légère, puisqu'il essaye de me conter des blagues pour me faire rire, ce qui marche plutôt bien.

— Qu'est-ce qui vient après 69? il demande, un sourire scotché sur ses lèvres.

— Hum, 70? je dis en fronçant les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qui est drôle dans cette blague.

Son sourire s'agrandit encore et il se met à rire fortement. Bordel, qu'est-ce qu'il y a de si drôle?

— Non, il dit en riant toujours.

— Quoi alors?

— La bouche pleine.

Oh mon dieu, je me mets immédiatement à rougir comme si j'essayais d'imiter la couleur d'une tomate. C'est gênant, vraiment gênant. J'essaye de détourner le regard du blond, mais je ne peux pas m'empêcher de continuer le regard de lui, c'est rare que je peux le voir rire comme ça, alors j'en profite.