Chapitre7

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"Ce n'est pas possible", voilà la pensée qui m'a traversée l'esprit quand une sonnerie stridente -proche d'une alarme incendie- m'a réveillée. Elle a du durer environ dix minutes avant de s'éteindre. Dix minutes où je n'ai pas bougé de mon lit car honnêtement, vu mon état de fatigue, même le feu devra attendre que je me préoccupe de lui plus tard. Non mais franchement ! Quelle heure est-il en plus ? Il a l'air d'être beaucoup trop tôt pour se lever.

Alors que je commence doucement à m'endormir, la porte s'est ouverte à la volée et la jolie voix mélodieuse d'une femme -j'ai découvert que c'est miss queue de cheval donc Claudia en ouvrant rapidement les yeux- me hurlant dessus a raisonné dans la chambre.

_ Qu'est-ce que vous faites encore dans votre lit !? Vous n'avez pas entendu le réveil ?

_ Claudia, toute la ville a entendu votre fichue alarme, je grogne tout en me cachant sous la couverture.

_ Vous devez vous lever et vous habiller ! À six heures pile le petit déjeuner sera servis dans la grande salle. Vous vous êtes déjà faite remarquer hier par vos retards à répétitions et votre manque d'élégance alors à votre place je m'activerai.

D'un coup je me lève car je viens de percuter ce qu'elle vient de dire.

_ Vous avez dit à quelle heure le petit déjeuner ?

_ Six heures ! Et il est déjà cinq heures et demi !

Et sans attendre de réponse de ma part elle claque la porte à en faire trembler les murs.

Il est cinq heures et demi du matin !? Non mais c'est une blague ! Une grosse blague ! Cinq heures et demi !? Mais bon sang pourquoi aussi tôt ? D'accord le monde appartient à ceux qui se lève tôt mais quand même ! Il appartient aussi à ceux qui dorment ! Je ne vais clairement pas survivre ici ! C'est Koh-Lanta ma parole ! Pas de nourriture, pas de sommeil et, au lieu des épreuves physiques, je me tape des épreuves psychologiques. Clairement une renégociation du salaire est en vigueur car deux mille euros la semaine ce n'est pas cher payé pour ça. Je soupire avant de repousser la couverture et de me diriger dans la salle de bain pour me doucher, me brosser les dents -normalement je me les brosse après manger mais comme je ne suis pas sûre d'être autorisée à remonter dans ma chambre après le petit-déjeuner je préfère le faire maintenant- et de sortir mon peignoir de bain bien attaché autour de moi. J'ouvre ensuite l'immense armoire avant de prendre le premier jean et un pull léger car même si nous sommes au mois de Mai les températures sont capricieuses. Je choisis ensuite des chaussures assez plates avant de descendre dans la grande salle. En chemin, je détache ma petite touffe avant de les attacher en une rapide queue de cheval.

Je salue poliment les personnes que je croise, un peu déçue de ne pas avoir vu Logan ce matin, avant de pousser les portes de la grande salle où est dressé une merveilleuse table remplie de mets en tout genre. Je retire ce que j'ai dit, je suis clairement sur payé pour le job. La délicieuse odeur me chatouille les narines et déclenche les gargouillements de mon estomac : j'ai extrêmement faim !

_ Vous êtes la première, s'exclame une voix dans mon dos me coupant sur ma liste mentale pour savoir ce que je vais manger ce matin.

Quand je me retourne, je vois le prince un petit sourire aux lèvres alors que je lève les yeux au ciel.

_ Je constate que votre sens de l'observation s'aiguise jour après jour.

_ Et vous n'avez encore rien vu, renchérit-il avec un clin d'œil ce qui me fait de nouveau lever les yeux au ciel. Avez-vous bien dormi ?

_ Vu comment j'ai mangé, j'ai dormi comme un bébé ! je lance ironique. Je suis sûre que vous y êtes pour quelque chose dans les délicieux plats qui m'ont été servis

Le Prince DéchuWhere stories live. Discover now