Chapitre 17

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J'ai décidé de me préparer avec les filles de la cuisine. On en a parlé durant cette semaine et je leur ai demandé l'autorisation parce que je me vois mal me débrouiller seule avec la robe que l'on m'a prévu et mes cheveux. Je suis douée seulement pour les entretenir et la plupart du temps je suis soit en cheveux lâchés soit attaché en chignon ou queue de cheval. Impossible pour moi de réalisé plus compliqué que ça. Même une natte ça me gonfle de la faire. Je prends donc le seul cintre qui est couvert d'une housse, des talons et je me dirige à l'exact opposé en traversant mille et un couloirs. J'ai l'impression d'avoir marché l'équivalent du marathon. Chez moi, tout est à côté ! La chambre de mes sœur sont à deux pas de la mienne. Pareil pour chez Stacy. Ici, il ne faut vraiment pas avoir la flemme. Quand j'ai enfin pousser la porte de la chambre de Maria -la sous-chef- après avoir eu son autorisation je tombe sur une scène qui me met extrêmement mal à l'aise.

Ursula est assise sur le lit pleurant toutes les larmes de son corps alors que Maria et d'autres filles que j'ai eu l'occasion de croiser en cuisine essaient de la réconforter. Ursula est donc encore présente au château. Pourquoi ne fait-elle plus les cours avec Claudia ? Même si je ne l'apprécie pas vraiment, j'espère sincèrement que rien de grave ne lui est arrivé.

C'est Maria qui remarque ma présence en première et j'en profite pour l'interroger du regard, elle s'approche de moi avant de me glisser à l'oreille que si Ursula est dans cet état c'est parce que la robe qu'elle a commandée n'est pas arrivée.

Je retiens un soupire et de lever des yeux car je ne comprends pas pourquoi se mettre dans un tel état pour si peu de choses.

_ C'est son premier bal avec nous, crut-elle bon d'ajouter.

Quand je vous ai dit que je suis antipathique à la douleur des gens. Voici un bel exemple. Pleurer pour la perte de quelqu'un, d'accord. Mais pleurer pour une stupide robe... Il ne faut pas s'attendre à ce que je compatisse.

_ Tu n'as qu'à prendre une robe que tu possèdes déjà, je suggère alors que tout le monde me toise comme si un troisième œil vient de me pousser sur le crâne.

Qu'il y a-t-il d'horrible à prendre une robe déjà utilisée ? Non mais vraiment ça m'exaspère. Je regarde ma robe que je tiens toujours dans les mains avant de finalement lâcher :

_ Ou tu peux prendre la mienne.

Bon, quoi que je propose elles tirent toutes une tronche qui commence sérieusement à m'agacer ! Si rien ne lui va comme solution alors elle n'a qu'à ravaler ses larmes !

_ Elle ne peut pas prendre ta robe, s'insurge Maria. Elle a été conçue sur mesure pour toi.

Je lève les yeux au ciel avant de me tourner vers Ursula.

_ Si cette robe te va alors prends la. Personnellement, je peux prendre une des nombreuses robes du dressing elles sont toutes magnifiques de toute façon.

Elle essuie ses larmes avant de se lever.

_ Pourquoi tu ferais ça alors que tu me détestes ?

__ Je ne te déteste pas, je contre. C'est juste que les cours que vous tenez avec Claudia sont insupportables !

Elle lâche un petit rire alors que je lui tends la fameuse robe. Pour être honnête, elles sont arrivées hier dans nos dressings et je ne sais pas à quoi ressemble la mienne. Toutes les autres sélectionnées se sont réunies dans différentes chambres pour les essayer alors que je me suis contentée de profiter de la légère brise car elles se font rares pour ouvrir ma fenêtre et admirer la belle vue. J'ai aussi passé du temps au téléphone avec ma soeur et j'ai été ravie qu'elle tienne une heure avec moi. Elle a l'air d'aller bien. Ma famille me manque énormément sincèrement ça me fait mal au cœur de ne pas être avec eux.

Le Prince DéchuOnde histórias criam vida. Descubra agora