S3 - Chapitre un : L'amour est un viennois

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 - T'as l'air d'avoir passer une nuit affreuse...

 - Comment ça?

 - Tu as failli t'endormir en droit constit' ce matin, c'est tellement pas ton genre.

- Oh, erm... ouais. Pas une bonne nuit, avouais-je.

 - Elle te tourmente toujours?


Je haussais les épaules en guise de réponse, et mes lèvres se pincèrent. Bien sûr. Elle me hante. Encore et encore. Et je crois qu'au fond, j'aime ça, j'aime savoir que je ne l'oublie pas.


 - Et si tu me racontais tout ça autour d'un café, hein? proposa t-elle en posant sa main sur la mienne. Il caille ici.


Taylor était si amicale avec moi que ne pus refuser, même si ma raison aurait voulu que je reste ici à étudier jusqu'à ce qu'il fasse nuit.


TATE LANGDON

- 16 heures, Irish Coffee - 

C'était son heure de pause. Souvent, je passais la voir. Prendre de ses nouvelles. M'assurer que tout allait bien pour elle. Pour le bébé. Le bébé... Et elle m'offrait un café, son café, sous les yeux furieux de son patron qui avait toujours un reproche à lui faire.


- Il t'as encore engueulé aujourd'hui? demandais-je.

- Ca fait partie de sa routine, je crois, plaisanta t-elle. Avec le fait d'inspecter notre uniforme toutes les 30 minutes.


Elle portait une robe noire cintrée au niveau de ses hanches et évasée en bas, ainsi qu'un collant foncé et devait se déplacer en rollers bleus pastels. 


- Ton ancien travail ne te manque pas trop? questionnais-je en sirotant mon café.

- Le bruit des aiguilles me manquent tellement. Passer ma journée à parler tatouages, bordel ce que j'ai pu aimé ça. Ca change des discussions plates d'ici...

- Pourquoi tu restes là? soupirais-je.

- C'est le seul qui accepte de m'employer alors que je suis enceinte. 


Je faillis recracher ma boisson chaude. Ysia me tendit une serviette en papier.


- Excuse-moi, c'est... J'ai pas encore l'habitude.

- Pas de soucis, balbutia t-elle visiblement gênée.

- Tu comptes faire quoi?

- J'ai plus trop le choix tu sais. Je peux plus avorter, Tate.


Mes lèvres se pincèrent et j'entourais la tasse chaude de mes deux mains tremblantes.


- Je pourrais... Genre, essayer de l'assumer. Non?

- C'est pas aussi simple que ça... Comme... Ouais, il suffit pas de débarquer de dire "Hey, c'est papa !", imita t-elle. Vraiment. 

- Je pense en être capable, affirmais-je, peu serein.

- C'est ça le problème ! lança t-elle en levant les bras avant de finalement baisser d'un ton. C'est... Il ne faut pas "penser" en être capable, il faut l'être. Et c'est toute autre chose. Je suis pas prête, moi, à devoir... Être maman, vivre avec des responsabilités. J'ai... j'ai vraiment pas la tête à ça, j'en veux pas moi de ce problème ambulant qui se fera un plaisir d'hurler pour un oui ou pour un non, peu importe l'heure, peu importe la raison.

Hunting me [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant