CHAPITRE 20: Ne m'oublie pas.

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POINT DE VUE EXTERIEUR

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POINT DE VUE EXTERIEUR.


Depuis une semaine Adeline ne sort plus de sa chambre Kevin lui manque tellement que l'envie de sortir n'existe plus. Aurélia, Ben, Sam et David sont partit pour tente de sauver tous ces pauvres gens mais ne donnent aucun signe de vie. La fourgonnette où Kev et les autres juifs se trouvent ont déjà passer la frontière. Ils n'y a rien qu'ilspuissent faire pour le sauver... En rentrant, la déception pouvait se lire sur les visages de ces quatre jeunes gens. Mais le plus dur restait à venir. Aurélia devait annoncé à sa sœur, qu'elle ne reverrait peut-être pas son beau brun.

Les jours s'écoulent, Adeline remonte peu à peu la pente. La maison est nickel. Ranger l'aide à s'occuper l'esprit pour ne pas penser à son fiancé. Le plus dur, la chambre, elle dormait avec sa sœur. Elle n'y était pas retourner depuis deux semaines. Mais le moment était venue de prendre son courage à deux mains. Elle poussa la porte, respire un bon coup et passe le seuil. En entrant une vague de souvenir la submerge. Les larmes dégoulines sur son tablier. Adeline reprend ses esprits, retrousse ses manches et commence sont ménage. Elle débute par mettre de la musique, ''L'accordéoniste'' d'Édith PIAF de 1940. Puis entame les fenêtres, les vitres. Le lit, le sol. Toujours sur les paroles d'Édith PIAF.

''La fille de joie est belle
Au coin de la rue Labas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java

Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique

La fille de joie est triste
Au coin de la rue Labas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java

Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique

La fille de joie est seule
Au coin de la rue Labas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit

Elle écoute la java...
... elle entend la java
... elle a fermé les yeux
... et les doigts secs et nerveux ...
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique...''

Au fils du temps, que la chanson passait, Adeline avançait dans son ménage en dansant. Cette chanson signifie tellement de chose pour elle. La première danse avec Kev était sur cette chanson. Aujourd'hui les paroles prenait tous leur sens. Un amour qui est partit et ne reviendra peut-être pas... Quand soudain, en vidant le placard, elle tombe sur une boite avec des lettres. 365 pour être exact. 365, Pourquoi 365 ? Kev ne savait pas combien de temps il serait partit alors il a écrit une lettre pour chaque jour. Chaque étape que l'on traverse après un deuil. Il avait commencé à la mort de sa sœur. Alors Adeline lit la première. Chaque lettre à un numéro.

« Ma douce Adeline, mon unique amour.
Si tu lis ces lettres c'est que je ne suis plus là pour te prendre dans mes bras. Je sais que tu souffre en ce moment, mais ta douleur est partager, je compte les jours qui nous séparent.
Ne t'en fais pas pour moi ma douce fleur des champs. Je suis dans un endroit magnifique. Toutes mes penses te sont destinées, mais sois sur d'une chose, je ne regrette rien de cette vie. Tu as été la seule à me comprendre, du moins la toute première. Je t'aime.
C'est pour cella que je t'ai écrite 365 lettres, une pour chaque jour. Tu verras, ces lettres sont chaque étape que tu devras passer pour guérir de ton deuil....... »

Adeline ne peut lire la fin, son cœur saignait trop pour endurer les mot d'adieu de son cher et tendre. Pour elle il semblait trop tôt mais par je ne sais quel force elle continua la lecture du ''testament'' du jeune homme. Dedans il lui livrait ses secrets excepté un. Il lui racontait les différentes étapes par quoi la demoiselle devrait bientôt passer.
Aurélia frappe à la porte. En voyant sa sœur dans tous ses états elle va s'asseoir vers elle et augmente la musique. Elle ne luis dit rien, reste dans un silence total, ce qui laisse la mélodie s'emparer de la pièce. Elle attire sa sœur pour danser. Lui changer les idées. Adeline la suit, essuie ses larmes et se laisse porter par la musique. Plus elle danse plus Kevin se faisait vivant. Elle est avec lui au Bistro du coin de la rue, un an auparavant. Ils sont seuls sur la piste de danse. Elle le serre contre elle, elle ne veut plus le quitté. Une valse au rythme de PIAF. La chanson s'arrête, elle voit son aimé partir doucement, Aurélia lui baise le front. Adeline verse une simple et unique larme.

ADELINE : (chuchote) Merci.
AURELIA : Tu es ma sœur et je ne supporte pas de te voir ainsi.

Adeline balaye la goutte qui s'échappe de l'œil d'Aurélia. « Ne m'oublie pas » C'était les mots de Kev. Mais jamais Adeline pourrait l'oublier. C'était son âme sœur.

Aurélia quitte Adeline et retourne dans sa chambre. Elle ne peux s'empêcher de pleurer. Allonger su son lit, elle repense à cette nuit là. La culpabilité s'empare du corps de la jeune pleureuse. Son regard se pose sur sa table de nuit. Une lettre avec son nom. Avait-il prévu de partir ? Pourquoi ces lettres ? Elle se lève doucement ne quittant pas la lettre des yeux. Déchira l'enveloppe pour récupérer le papier à l'intérieur. L'ouvre délicatement Et commence à lire.

« Aurélia, ma petite Aurélia.
Je savais dès le premier jour que tu serais destiné à un grand dessin. J'ai eu l'honneur de te connaître. Mon amie, ma meilleure amie, ma confidente. Prend soin d'Adeline je te pris. Elle aura besoin de toi. Pour ma par notre secret et trop lourd à porter... je ne le supporte plus. Tu ne voudras peut-être plus me parler après cela mais sache que si tu me pardonne j'aurais un peu plus la conscience tranquille. Je t'en pis ne me laisse pas dans la tourmente, ça sera dur je suis conscient mais s'il te plaît pardonne moi, Aurélia. Ne sois pas trop dur avec moi, je n'ai pas ta force, je n'ai pas ta volonté... Je n'arrive pas à garder se secret, alors je l'ai écrit à Adeline, je ne sais pas si elle l'a déjà lu mais si c'est le cas, pardonne moi. C'était mon dernier acte envers elle. Je sais qu'elle elle te le pardonnera.
J'ai une deuxième requête, ne m'oublie pas.
A toi ma meilleure amie
Ton Kevin. »

Cette lettre laisse Aurélia perplexe. Qu'est ce que cela veut-il dire ? Aurélia laisse tomber la lettre par terre et tombe à la renverse sur le fauteuil.

#Amélie 

Mon CombatWhere stories live. Discover now