Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 62

Je tombe à genoux en larmes. Il s'approche de moi pour passer ses mains autour de mes épaules. Il pose un baiser sur mes cheveux en me disant qu'il n'avait pas à m'agresser comme cela. Je pose alors ma tête contre son épaule.

- J'aurai dû préciser... Dis-je un peu à bout de souffle. David... Je ne te ferai jamais cela... Je pense que c'est un projet des enfants... Et j'aurai surement besoin de ton soutient... Enfin, mais tu penses quoi de moi ?

- Je suis perturbé et toi aussi, c'est pour cela que j'ai douté... Punaise, une dispute inutile... Dit-il en lâchant un petit rire.

Je me relève alors et me mets à la pointe des pieds pour poser mes lèvres sur les siennes. Il me caresse tendrement, tandis que je caresse ses cheveux en bataille et pleins de gel. Je me sens bien quand nos corps sont l'un contre l'autre.

Il se détache de moi et me propose de nous reposer un peu pour cet aprèm. Je râle alors en disant qu'il faut que je travaille un peu. Il refuse, puis finit par accepter, mais il veut rester avec moi.

Je prends alors un peu de charcuterie et de la salade pour manger, tandis qu'il se fait des pâtes. L'ambiance est un peu tendue, nous ne parlons que très peu, sans trop se toucher. Il me regarde toujours, mais je ne sais pas.

J'essaye de faire abstraction de ce que je ressens, de mes sentiments, de mes doutes, quand je vais m'installer dans mon bureau pour bosser, tandis que David se place sur la table en verre à ma gauche. Il jette souvent des coups d'œil en a direction, mais je continue de travailler en évitant de penser à autre chose.

Au bout de quelques instants, David se lève et sort de la pièce en décrochant son téléphone. Mais il laisse la porte ouverte, j'essaye alors d'écouter sa conversation. Il parle à sa Maman, et notamment des vacances de l'été. Je me sens un peu coupable de faire cela, mais il ne veut rien me dire.

Quand il revient dans la pièce, je lui demande ce qui se passe. Il me prend alors dans ses bras en fermant mon ordinateur, tandis que je passe mes jambes autour de sa taille. Il me transporte dans le salon et me fait asseoir sur le canapé.

- C'était ma mère, commence-t-il en s'installant pas loin de moi.

Je prends alors une de ses mains en caressant son visage. Je veux le rassurer, c'est la première fois qu'il me parle d'une de ses conversations avec sa famille. Je le mets en confiance pour ne pas qu'il me fuit.

- J'ai... Tous les étés, je passe deux semaines à un mois avec ma famille, continue-t-il. Mais je n'ai aucune envie de les voir sans toi...

- Tu peux y aller, je peux survivre... Lui dis-je en le prenant sa tête entre les mains.

- Alexie, je ne peux pas vivre sans toi, lâche-t-il. Donc j'ai refusé.

Je me recule pour mieux le voir. Il me caresse le visage avec sa main. Je ne sais pas trop quoi penser. Soit il a peur de me présenter à sa famille et que cela devienne plus professionnel, soit il refuse que notre relation devienne la base des critiques de sa famille.

- Alexie, je te protège. Je t'assure... Avec Anastasia... Puis, je t'aime et c'est vraiment beaucoup pour moi.

Je le prends dans les bras en essayant de le rassurer. Je sais qu'il fait son possible pour notre couple, pour nous. Il me caresse le dos en disant que l'on ne doit pas forcément avancer vite pour construire notre relation. Je suis plutôt d'accord avec lui.

Nous passons la fin d'après-midi tranquille en regardant un film de la saga James Bond, car il adore ce genre de film. Cela lui fait plaisir de me faire découvrir son petit monde, ses goûts. Puis, cela me permet d'un peu plus le connaitre.

A la fin du film, il me propose de prendre une douche tous les deux. Je le suis en lui prenant le bras. Il pose tendrement ses lèvres sur les miennes, alors que l'on rentre dans la salle de bain. Il fait couler l'eau pendant que je me déshabille.

Je rentre dans l'eau devant lui alors qu'il a gardé son caleçon. Il me masse délicatement le dos en me disant que ce week-end, on pourra enfin en profiter. Il n'a pas tout à fait tort, mais cela me rassure qu'il dise cela, car il pourrait me laisser tomber juste après le procès.

Nous finissons par sortir du bain pour nous diriger vers la cuisine où Adrien nous a apporté des lasagnes. Nous mangeons tranquillement après l'avoir remercié pour sa gentillesse et sa générosité.

Après quelques temps en bas, David me propose d'aller dormir. Je lui demande alors de me réveiller demain matin avant qu'il parte pour que je puisse lui donner du courage. Il accepte volontiers, si je me recouche après.

Je sais qu'il s'inquiète, car depuis quelques jours, je dors très peu entre le stress et les cauchemars. Je mets énormément de temps à me rendormir et je fais beaucoup de révision en journée. Mais lui aussi est fatigué, même s'il refuse de le reconnaitre.

Nous nous mettons l'un contre l'autre à la fin de notre conversation sous la couette pour pouvoir nous endormir. Je caresse son torse, tandis qu'il me caresse le visage et les cheveux. Après de longues minutes ainsi, je finis par tomber dans un sommeil profond.