Chapitre 44

2.7K 136 6
                                    

« Le désir, je l'ai découvert très tôt, rend parfois bêtes les plus brillants d'entre nous. J'ai souvent été stupéfait de voir à quel point la convoitise sexuelle peut s'emparer d'un homme intelligent pour le transformer en idiot » de Frédéric Lenoir.

Il s'approche de moi pour s'accroupir et prendre mes mains dans les siennes. Je regarde nos mains sans rien dire. Puis, je me concentre sur sa respiration rapide et stressante. Je me sens mal pour lui, j'aimerai tellement le prendre dans mes bras pour m'excuser de ce que j'ai fait.

- Depuis mon dernier cauchemar la première fois que l'on a redormi ensemble, je n'en ai jamais refait. J'ai de moins en moins de colère. Et là, je n'ai pas besoin d'évacuer. Et tu sais grâce à qui ? Questionne-t-il en soulevant mon menton avec une de ses mains.

Je penche la tête sur le côté pour essayer de comprendre pourquoi il arrive à se contrôler comme cela. Le Docteur Martin est très bon dans son genre, je le sais bien.

- C'est toi qui fais cela mon Ange. Et je refuse de te faire du mal, c'est au-delà de mes forces, me dit-il d'une voix tremblante. Je regrette d'avoir fait aussi violemment...

- J'ai demandé, j'ai ma part de responsabilité Dou...

Nos deux fronts se touchent, nos regards se croisent de façon très intense. Je passe ma main dans son cou pour rapprocher encore un peu nos deux corps. Le sien est encore chaud de notre ébat de tout à l'heure, alors que le mien est froid. Cette différence de température me donne des frissons.

Il pose ses lèvres contre les miennes avant de me porter hors de sa chambre, qu'il referme derrière nous. Il me transporte jusqu'à notre chambre pour me poser sur le lit. Il vient se placer à côté de moi en me caressant doucement les cheveux.

- On s'entraine au week-end « sans sexe », me fait-il en rigolant.

Il est vrai que chez mes parents l'on ne va pas pouvoir faire grand-chose. On n'aura surement pas trop le temps en journée et le soir, mes parents dorment dans la chambre collée à la mienne. Donc à part des petits câlins discrets et non bruyants, nous ne pourrons pas faire grand-chose.

Mais en même temps, je pense que cela peut faire du bien à notre couple, comme si nous allions pouvoir nous retrouver et encore plus nous découvrir dans d'autres circonstances. J'ai vraiment hâte de lui montrer mon petit monde.

- Tu sais Dou. J'ai vraiment hâte, lui dis-je.

Il me prend alors dans ses bras et me dit qu'il est dans le même état que moi. Il me demande ensuite de parler un peu de mes parents et de leur mode de vie pour ne pas faire de boulette. Je lui explique tout même s'il n'y a pas grand-chose. Je le préviens que mes parents vont peut-être ne pas vouloir que l'on dorme ensemble.

- Sérieux ? Ils pensent vraiment que l'on dort dans deux chambres différentes ? Rigole-t-il.

- Mais je suis leur petite fille tu sais.

- Je te taquine, mais je passerai par la fenêtre pour retrouver ta chambre, me dit-il.

Nous continuons de parler, puis nous mangeons tranquillement tous les deux dans la cuisine. En début d'après-midi, je me mets à travailler sous l'œil attentif de David, qui ne veut pas que je me fatigue ou que j'arrive à la saturation. Malgré tout, il travaille quand même un peu sur un coin de mon bureau. Cela me fait rire, car il s'est posé en évitant de changer de place mes affaires.

- Stop Alex, c'est fini pour aujourd'hui, me dit-il en passant derrière moi et en tirant la chaise. Maintenant, on va faire des courses tous les deux.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant