Chapitre 40

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« Le stress n'est que la soumission avouée à des contraintes non choisies » de Grégoire Lacroix.

- Alexie ? Est-ce que ça ? Me demande David avec un air un peu inquiet.

Je baisse la tête et vient pleurer dans sa chemise. Il me caresse calmement le dos. Je commence à être très inquiète pour jeudi et je n'arrive pas à contrôler cela. Je tremble de la tête au pied. Je respire de façon très forte et mon cœur bat à cent à l'heure.

Il me soulève pour m'emmener sur le balcon. Cela me calme peu à peu, malgré l'inquiétude grandissante en moi. Il essaye de me rassurer, mais je lui dis que je préfère aller travailler. David essaye de me convaincre de plutôt me détendre, mais je refuse. Je sais que les devoirs et les cours peuvent me faire oublier.

Il finit par relâcher ma main pour me laisser me diriger vers mon bureau. Je l'entends râler contre lui-même, mais j'essaye de ne pas me retourner à contrecœur. Je sais qu'il a besoin de moi, mais j'ai peur qu'il me protège trop...

Je m'installe à mon bureau en allumant pour seule lumière une lampe se trouvant derrière moi. Je prends mon ordinateur et mes notes de la veille pour pouvoir voir les rapports entre le cours et le TD. Je me mets donc à travailler en oubliant tout ce qu'il y a autour de moi.

Je ne sais pas combien de temps j'ai travaillé avant que David vienne frapper à la porte. Je lui dis de rentrer en rassemblant mes affaires. Je sais très bien qu'il ne veut pas que je continue de m'enfermer comme cela.

Il vient s'assoir en face de moi avec un petit sourire. Je le regarde bizarrement. Il attrape alors mon ordinateur. Je ne vois pas ce qu'il fait, mais je n'essaye pas de regarder. Je lui fais confiance, il doit avoir quelque chose à me montrer.

- Je dois te féliciter Alexie Meyer, rigole-t-il en me repassant l'ordinateur.

Je regarde alors l'écran où mon bulletin est ouvert. Je lis alors mes notes en voyant que j'ai cartonné dans toutes les matières. Je suis fière de moi pour cela, mais je ne veux pas trop en faire non plus.

Malgré tout, les larmes me viennent aux yeux. Je suis tellement contente, que je ne peux pas me retenir. David ferme l'ordinateur et vient me prendre dans ses bras pour me dire que je le mérite, que je peux être fière.

Je pose alors mes lèvres sur les siennes sans savoir trop quoi dire. Il me rend ce baiser, qui me fait entrouvrir mes lèvres pour laisser passer sa langue. Cette dernière joue avec la mienne de longues minutes.

***

Pendant les jours qui suivent, j'ai essayé d'oublier l'audience de jeudi. En effet, je suis sortie avec Steph - et Fred. Nous avons, comme à notre habitude, fait un tour en ville – à la Fnac – et mangé à McDo.

Je l'ai tenu au courant pour jeudi, sans trop en dire. Elle n'a pas non plus posé trop de questions sachant que cela me rend mal à l'aise. Mais elle m'a prévenu qu'elle serait, avec Richard, au Palais de Justice pour me soutenir. J'accepte, sans vraiment avoir le choix.

David a été très présent ces derniers jours. Il a beaucoup travaillé depuis l'appartement et annulé de nombreux cours. Je m'en veux un peu pour cela, mais il refuse de dire que c'est de ma faute. Il dit que c'est lui et lui seul qui choisit ce qu'il fait.

Il n'a pas beaucoup parlé de jeudi non plus. Mais je sais que, comme moi, il est stressé à l'idée de se retrouver face à Emilien. De plus, il a peur pour moi, il ne peut s'empêcher de s'inquiéter et de me protéger.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant