Chapitre 39

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« Faire un procès à un riche, c'est cracher contre le vent » d'un Proverbe russes.

Nous nous levons pour serrer la main au deux avocats, tandis qu'Adrien reste dans le hall pour attendre le psychologue afin de la raccompagner vers la sortie. Je reste en retrait parmi ces quatre hommes dans le salon, alors que David me cherche continuellement du regard.

Je m'éloigne vers la cuisine, alors que le Docteur Martin commence à leur donner les derniers éléments de mon état psychologique. Je ne l'écoute pas, par peur de me mettre à pleurer à nouveau. Je prépare alors les tasses sur un plateau avec quelques gâteaux que je sors d'un paquet.

- Vous en pensez quoi Alexie ? Me lance alors le psychologue tandis que les trois autres hommes se tournent vers moi.

Je baisse la tête en disant que je n'écoutais pas. David vient alors vers moi pour que je me concentre sur la conversation plutôt que sur mon café. Il me prend les mains pour que je le regarde dans les yeux.

- Alexie, tu es capable de raconter ce que tu as vécu devant un certain nombre de personnes ? Devant Emilien ? Et de subir des questions ? Seule toi peux nous le dire, me demande-t-il avec une voix assez sévère.

- Tu seras... là ? Je demande en baissant le regard.

- Dans la salle oui, mais tu seras seule à la barre. Tu peux écouter un peu de quoi on parle, me gronde-t-il.

Je me détache de lui et demande quelques instants. Je salue le psychologue, qui est sur le départ et je m'enfuis vers la bibliothèque. J'entends alors les collègues de David se moquer de lui, mais je ne me retourne pas. Je referme la porte et me calle contre un pan de la bibliothèque. Je mets mes genoux contre ma poitrine et commence à lâcher mes larmes.

Je dois aller dire ce que cet homme m'a fait, mais en même temps, je n'y arriverai pas sans David, sans soutien. J'ai peur de me retrouver là-bas complétement dénudée devant ce public, devant ces personnes pour la plupart des inconnus. Je déteste être comme cela au centre de l'attention et là, cela va être le cas.

J'entends alors entrer David, il referme délicatement la porte et vient s'assoir à côté de moi sans me toucher. J'entends sa respiration assez calme, mais à la fois très stressée. Je me rapproche de lui pour le sentir plus proche. Il passe alors ses bras autour de mes épaules.

- Alexie, mon Ange... Parle-moi, je t'en supplie, me demande-t-il à bout de souffle.

- Dou, j'ai très peur... Jusque-là... Ce n'était pas réel...

- Je suis là. Je ne partirai pas. Je te le promets.

Je me retourne alors pour l'embrasser. Il ouvre ses jambes pour que je puisse le chevaucher. Il me tient au niveau des hanches pour m'aider à tenir en place tandis que je lui caresse les cheveux. Nos deux langues se cherchent comme si elles étaient en manque de quelque chose.

Il finit par me porter pour que je m'éloigne un peu de lui. Il m'observe sans que je ne bouge. Il me dit que l'on doit y retourner et que si je fais un effort, il sera ravi. J'accepte, mais lui demande d'être près de moi, de ne pas m'abandonner comme il a tendance à le faire quand il est mal à l'aise. Il me promet d'essayer, mais que sinon j'ai juste à lui prendre le bras ou la main, il me rejettera pas.

Il m'attrape alors par la taille et m'entraine vers le salon où nos deux chers avocats sont assis dans les canapés. Nous nous asseyons côte à côte, main dans la main. Les deux avocats nous regardent bizarrement sans rien dire.

- Bon, je pense qu'au vu du dossier, on a des chances d'arriver à la condamnation ou déjà à des dommages et intérêts, commence Drunogo.

- Attendez. Je m'en fou des dommages et intérêts... Je veux juste ne plus jamais le voir..., dis-je au bord des larmes.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant