Chapitre 19

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« La vie est une roue, et elle revient toujours à son point de départ » de Stephen King dans Docteur sleep.

Je me réveille doucement quand un rayon de lumière vient me caresser le visage. Je m'étire dans tous les sens. Je découvre, sans grande surprise, que la place à côté de moi est froide et inoccupée. David a dû partir très tôt. Il ne voulait pas me réveiller sachant que j'aurai eu du mal à me rendormir, mais surtout que la séparation aurait été d'autant plus dure pour nous deux.

Je me donne du courage pour me lever et rejoindre la salle de bain en trainant les pieds. En arrivant, je regarde mon corps dans le miroir en essayant de retenir mes larmes. J'arrive à m'observer, peut-être parce que je remarque la trace que le suçon de David m'a laissé dans le cou.

Au bord du miroir, je peux voir un petit papier. Je l'attrape d'une main et le déplie. Mon cœur commence à battre quand le but approche de plus en plus. Je bois un verre d'eau avant de finir de défaire le papier. Je commence ensuite à lire.

« Mon Ange,

Tu me manques déjà dès que je suis sorti du lit et dès que ma peau n'a plus senti la tienne. Je voudrais prendre un peu de ta chaleur dans ma valise, mais ce n'est pas possible. Sache que je pars à contrecœur, mais rien ne t'empêche de faire la bringue dans mon appartement. Tu peux même tout laisser en vrac, je ne dirais rien.

Je sais que je suis plutôt méchant de t'abandonner. Mais s'il te plait décroche quand j'appelle et appelle si tu veux me parler, je décrocherai. Tu n'es pas obligée de te rendre malade si tu veux me parler. Rappelles-toi d'une seule phrase : « Si tu as besoin d'aide, retourne-toi et je serai toujours là. ». »

Je rigole à cette petite phrase. Elle me rappelle celle que David a écrite dans mon Code pénal au tout début de notre relation. Et il est vrai que depuis que l'on est en « couple », il a toujours été là. Il ne m'est presque rien arrivé, sauf quand ses démons le rattrapent, mais à deux l'on est toujours plus fort.

Je m'assois par terre avec tailleur pour me remettre à lire. J'ai la tête qui tourne, je ne veux pas m'évanouir. Je refuse de me rendre malade dès le premier jour de notre séparation. Cela montrerait que je suis dépendante de lui. Je reprends ma lecture.

« Je te demande aussi quelque chose pendant mon absence. Je sais que l'on en a parlé et que tu as accepté. Mais ne te mets pas en danger... S'il t'arrive quelque chose, je ne pourrai pas m'en remettre... Fred est à ton service. Ne sort jamais sans lui.

N'oublie pas que je tiens à toi, que tu es tout pour moi. A l'heure actuelle et pour l'éternité, tu es et tu seras la personne la plus importante de ma vie. Je ne sais pas trop comment je vais gérer cette semaine.

Je sais que cette lettre n'est pas très juridique, ni trop organisée, mais j'ai mis les idées telles qu'elles venaient. Tu me fais cet effet mon Petit Cœur. Tu perturbes tous mes sens.

Je t'embrasse fort.

Je t'aime ♥ ».

Je prends ma lettre contre mon cœur, qui bat très fort. Je ferme les yeux comme pour essayer de le sentir. Je souris de façon niaise. Je ne sais pas bien pourquoi, mais cela me donne du courage pour le reste de la journée.

Je commence à me relever et je pose la lettre après lui avoir donné un dernier bisou, sur le bord du lavabo. Je commence à me déshabiller sans me regarder dans le miroir. Je me nettoie rapidement avec un gant et passe une serviette autour de ma poitrine pour me diriger vers le dressing.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Where stories live. Discover now