What is love if it's not with you? Tome 1

Chapitre 24 : Face à face

PDV de Lydia

Je me réveillai doucement, l'alarme de mon réveil vibrant à mon chevet. Je me dépêchai de l'éteindre et me relevai en baillant. Je n'avais pas fait de cauchemar cette nuit. Pas de mauvais rêve perturbant ou encore d'images marquantes. Je n'avais que dormi, et ça pour la première fois depuis deux mois.

En me levant de mon lit, je repensai à la soirée d'hier, encore toute fraîche dans ma mémoire. Stiles.
Je l'avais vu.
Et je l'avais entendu.
Je souris intérieurement en y repensant et une joie inconnue s'empara de moi. Même si j'avais promis, promis de ne pas essayer de le ramener, je savais au plus profond de moi que j'allais briser cette promesse. Que j'allais le sauver. Et ça peu importe où, quand et comment. Je le savais c'est tout. Et cela me rendait tellement heureuse.
Je me dirigeai vers ma garde-robe, une idée bien ancrée dans la tête. Je choisis une robe boutonnée bleu pâle, en flanelle. Je l'observai quelques instants, me remémorant un souvenir très précieux à mes yeux. Je la serrai contre moi avant de l'enfiler. J'agençai ensuite des chaussures beiges à talon plats avec elle. Me dirigeant vers mon miroir, je ne mîs que le strict minimum, du mascara. Je brossai légèrement mes cheveux en bataille avant de me faire une tresse qui venu s'étendre sur mon épaule. Enfin prête, je descendis les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée, me dirigeant vers la cuisine, où était tranquillement installé ma mère, un café à la main. Dès qu'elle me vit arriver, elle haussa les sourcils et un sourire immense se dessina sur son visage. Elle se leva et venu rapidement à mes côtés.

-Wow ma chérie, que tu es belle! Laisse moi deviner... Tu retournes à l'école aujourd'hui, n'est-ce pas? s'exclama-t'elle, la surprise se lisant dans sa voix.

Et voilà, elle avait complètement lu à travers moi. J'avais, en effet, bien l'intention de retourner au lycée aujourd'hui, même si ça faisait deux mois que je n'y avais pas mîs les pieds. Je lui souris et hochai lentement la tête. Ma mère afficha une expression triste et pris mes mains dans les siennes.

-Tu es sûre que tu es prête pour ça? Je veux dire... Ce n'est pas si grave si tu restes encore quelques jours... commença-t'elle mais je la coupai.

-Maman...

-Ou encore juste quelques semaines... continua-t'elle en m'ignorant.

-Maman! m'écriai-je en la dévisageant.

Elle soupira.

-D'accord d'accord, mais tout ce que je veux c'est que tu ne te sens pas obligé d'y retourner là maintenant, je ne veux pas que tu te forces, surtout si quelque chose pourrait te... s'inquiéta-t'elle mais je la coupai une fois de plus.

-Ça va aller maman, crois-moi. Je suis prête pour y retourner et je crois que ça me fera du bien de sortir un peu d'ici... lui dis-je en essayant d'être convainquante.

Elle hocha la tête et me prit longuement dans ses bras. Desserant son étreinte, nous déjeunèrent en parlant, elle me racontant son travail et moi, bien sûr, l'écoutant. Terminant de manger, je desserrai la table sous le regard sidéré de ma mère mais que j'ignorai. Je montai ensuite dans ma chambre et rassemblai tous mes vieux cahiers, crayons et utilitaires qui traînaient sur les étagères, le bureau et sous mon lit depuis bien trop longtemps. Je pris mon sac poussiéreux et l'époussetai d'un vif coup de main en éternuant tellement la poussière était bondante. Je feuilletai mon agenda. La dernière fois que je l'avais ouvert remontait au 7 octobre et selon le calendrier d'aujourd'hui nous étions le 14 décembre. Deux mois et sept jours exactement. Je secouai la tête et regardai mon horaire.
Maths, Écologie, Français et Arts.
Une journée qui autrefois m'aurait plu. J'emballai tout rapidement et mis mon sac en bandoulière en m'assurant que je n'avais rien oublié. Descendant les escaliers, je cherchai l'heure. 8h15. Mon bus, à ce que je me souvenais, passait à 8h20 et le lycée débutait à 9h25. Ni en retard ni en avance. Juste parfait. J'enfilai un petit manteau et embrassai ma mère, quittant rapidement le bail avant qu'elle ne me pose d'autres questions. Elle me saluai de loin, semblant perplexe et je fis de même.