Chapitre 7 : Forte connexion

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Nda: Ce chapitre se passe pendant le même jour que les chapitres 4 & 5 sauf qu'il commence au début de la journée.

PDV de Lydia

J'étais là, étendue sur mon lit, comme chaque jour qui passait depuis deux mois. On était dimanche, au moins je n'aurai pas à affronter les regards accablés des élèves au lycée, comme s'ils avaient de la pitié pour moi. Je ne voulais pas les voir, ni eux, ni personne, d'ailleurs. C'était assez mal comme ça et je n'avais pas besoin des autres pour me le rappeler encore plus.
Soudain mon téléphone sonna. Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas utilisé que je ne savais plus du tout où il était. La sonnerie était proche mais je ne le voyais pas. Je regardai sous mes draps, dans mes tiroirs et finalement sous mon lit où il vibrait encore. Je me dépêchai de répondre.

-Oui âllo? Vous êtes encore là? dis-je, essoufflée.

-Oui bonjour Lydia, c'est Noah, Noah  S t i l i n s k i.

Je me figeai. Oh non, il ne manquait plus que ça.

- ...

-Lydia? Bon, écoute... Je sais que ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas parlés mais je ne t'appelais pas pour que l'on parle de... de ça. Je t'ai appelé pour te demander si tu voulais venir chercher quelques unes de... ses affaires avant que je ne les donne...

-Qu..Quoi? dis-je d'une faible voix, même si j'avais tout à fait compris ce que cela signifiait.

-Lydia...
(pause)
-Je vais déménager. Dans deux jours.

Mon cœur ratta un bond. Non, non... La personne qui avait été la plus proche de lui depuis son plus jeune âge allait partir et amener avec lui les seuls souvenirs qui me restaient, délaissant le lieu où il avait grandi. Je ne pouvais pas rester ici.
Je devais y aller. Même si j'allais devoir regarder ses traits dans ceux de son père. Même si j'allais revoir le lieu où il avait passé la majorité de sa vie. Même si j'allais souffrir comme jamais.
Je devais y aller.

-J'arrive. dis-je en raccrochant.

[...]

J'arrivai devant la maison. Wow, je ne pouvais même pas décrire comment elle me paraissait lointaine dans mes souvenirs. Une seule chose était sûre, elle m'avait manquée. Je sortis de ma voiture et avançai sur le seuil. Je pensai à deux reprises de me retourner et repartir chez moi mais il fallait que je reste. Pour lui, pour son père. Alors je cognai.

Je n'eue même pas le temps d'enlever ma main que la porte s'ouvrit. Le shérif me fit signe de rentrer, ce que je fis. Nous ne dîmes rien, mais ce n'était en aucun point malaisant, c'était juste du respect pour l'un et l'autre. Il me dirigea vers la pièce (j'avais beau ne pas être venu ici depuis un moment, je me surpris à me rappeler où tout était situé). J'arrivai à l'enclosure de la porte. Mr. Stilinski me tapota gentiment l'épaule et partit dans le corridor. Je pris une profonde inspiration et la poussai.

En s'ouvrant, je découvris sa chambre, telle qu'il l'avait laissé, des fils colorés voletant d'un mur à l'autre et qui se reliaient tous vers de différents cas épinglés sur un tableau transparent. Je me souvenus des nombreuses fois où j'étais venu ici. Avant, c'était un endroit si clair et radieux alors que maintenant, il me paraissait froid et sans vie. J'avançai lentement dans la pièce, découvrant que rien n'avait changé et que tout était à sa place, à pars celui qui était supposé y être. Je m'assis sur son lit, regardant autour de moi. Moi qui était supposé garder des choses qui autrefois lui appartenait, je ne savais vraiment pas quoi faire. Je me sentirais mal de prendre quelque chose qui était à lui, même s'il... s'il n'était plus là.

Ça pouvait sembler bizarre mais depuis que j'étais entrée dans cette chambre, une seule chose m'attirait: les longs fils de couleurs variés (vert, jaune et rouge) qui se reliait de tous les côtés de la pièce. Je me levai et m'approchai de l'un de couleur vert. Il reliait une photo de ce qui ressemblait à une tomographie cérébrale (image sismique de l'intérieur d'un cerveau) et une photo d'un renard à neuf queues. Je la tendis et la relâchai. Une phrase apparut dans ma tête.

"Atrophie cérébrale"

La maladie de Claudia Stilinski et celle qu'il avait cru avoir à cause des symptômes que lui infligeait le nogitsune. Je m'approchai d'un autre de couleur jaune reliant un coyote et une photo de... de Malia. Je la pris et la lâchai.

"Loup du Désert"

La mère de Malia.
Je levai le regard et remarquai que l'un des fils rouges était plus tendu que les autres. Celui-ci était différent, on aurait dit qu'il était comme effiloché. Je regardai ce qu'il reliait. Une photo de lui souriant et une photo de...
De... moi.
Je ne compris qu'après avoir tendu la corde.

"Forte connexion"

*************************FLASHBACK**************************
Deux mois plus tôt...

PDV de Lydia

Je ne peux pas le voir comme ça, pas dans cet état. Stiles était dans l'hôpital accompagné de son père, Scott et Mélissa, faisant une tomographie de son cerveau pour découvrir si ses symptômes étaient les mêmes qui correspondaient à la maladie d'Atrophie cérébrale, celle de sa mère. Je n'étais pas venue, j'avais trop peur d'entendre ce que je ne voulais pas entendre. J'avais l'impression de l'avoir laissé tomber et je m'en voulais pour ça.

Ces temps-ci, Stiles était devenu faible et d'après Scott, il ressentait beaucoup de douleur, ce qui l'empêchait de dormir. Quelques jours plus tôt, Mélissa nous avait annoncé que ses symptômes correspondait bien à ceux de sa mère et que, s'il l'avait, il n'y avait aucun remède. Je m'inquiétais vraiment pour lui. Scott m'avait dit que, si ça devait se passer de cette manière, il pourrait faire quelque chose. Il entendait par là de le mordre mais il n'y avait que 50% de chances qu'il y survive, et donc 50% qu'il... meurt. J'essayais d'être optimiste mais j'avais ce pressentiment, ce mauvais pressentiment, qui m'hantait sans arrêt. Et s'il avait la maladie? Si Scott le mordait et que ça ne fonctionnait pas? Je ne savais plus quoi penser. Je restais juste là, dans ma voiture, à me poser d'innombrable questions sans réponses. Soudain, j'entendis un bruit violant ressemblant au son que ferait un marteau que l'on frapperait contre une plaque de métal. Ça provenait de... de l'hôpital? J'aurais plus dit qui provenait de ma tête mais c'était insensé. Il se répétait en boucle continuellement et chaque coup me faisait trembler jusqu'au plus profond de moi-même. Je décidai de compter les minutes, attendant que ça cesse.
Une.
Deux.

[...]

Trente.
Cela faisait trente minutes que ce bruit retentissait dans mes oreilles et je commençais vraiment à devenir anxieuse. Mon mauvais pressentiment devenait de plus en plus fort à mesure que le temps avançait. J'avais un peu de mal à respirer et je manquais d'air. J'ouvris ma fenêtre pour aérer légèrement l'intérieur de ma voiture. On aurait presque dit que je manquais d'oxygène mais que mon corps refusait d'en prendre. Cela me fit penser aux crises de panique de Stiles...

[...]

J'avais arrêter de compter tellement c'était long. Ce bruit ne s'en irait donc jamais? Mon cœur battait vraiment vite et, malgré ma fenêtre ouverte et la brise fraîche de dehors, je ne pouvais plus respirer. J'avais l'impression que mes poumons allait exploser. Je n'en pouvais plus, il fallait que... il fallait que je...

Et c'est là que je hurlai. Très fort. Fort comme une Banshee.
Oh non...

Le nogitsune.

Stiles...


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Waouh! Mon plus long chapitre! J'ai eu un coup d'inspiration hier et j'ai hâte de vous faire découvrir mes nouvelles idées. C'est juste le début croyez-moi! Le prochain chapitre sera le commencement du grand flashback et tous les chapitres étant inclus dans celui-ci seront marqués de petites étoiles... Donc j'espère que vous avez aimé ce chapitre et n'hésitez pas à poser des questions et dire votre avis, je l'apprécie toujours :)

Audrey xxx

P.S.: Merci vraiment trop tellement pour les innombrables vues et votes, je n'aurais jamais penser que je puisses en avoir autant un jour...
Merci encore<3

What is love if it's not with you? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant