What is love if it's not with you? Tome 1

**Chapitre 12 : Le Bestiaire**

PDV de Allison
Deux heures plus tôt...

Sérieusement? Est-ce qu'ils croyaient vraiment trouver le nogitsune en cherchant aveuglement à travers la ville? Il devait y avoir au moins une chance sur deux cents de tomber sur lui. Et comment il allait l'abattre? Leur plan était juste stupide. Et c'était justement pour cela que j'étais partie. J'allais trouver mon propre plan, j'allais me débrouiller seule. Je n'avais pas besoin d'eux.

Je rentrai dans l'appartement que mon père louait depuis que ma mère était décédé. Il était peut-être petit mais il faisait l'affaire. J'allai dans notre salle d'armerie secrète et m'équipai. Arc, couteaux, flèches... Qu'est-ce qui manquait? Ah, mon pistolet électrique. Je passai mon arc par dessus mon épaule, cachai un de mes couteaux à ma cheville et l'autre dans ma manche, je plaçai mes flèches dans mon carquois que je mis en bandoulière et je discernai mon pistolet dans mon autre manche libre. J'avais peut-être une idée d'où il pourrait se cacher. Si on y pensait bien, ce démon voulait qu'on le retrouve sinon il n'aurait pas capturé le Shérif Stilinski. Et si c'était lui qu'il avait capturé en particulier, c'est qu'il devait bien y avoir une raison. Il n'était sûrement pas au poste de police vu le monde qui y travaillait mais peut-être... Dans sa maison?
Nan peu probable, ça serait trop facile. Peut-être dans... dans notre lycée?
Oui bien-sûr... Il doit forcément être là. L'école où va son fils. En plus, c'est la fin de semaine, donc pas de cours... Ni de gens. Et il ne veut sûrement pas attirer l'attention donc c'est l'endroit idéal. Parfait, alors je commencerai par là.
Bon deuxième problème... Comment le tuer? Je ne crois pas avoir déjà entendu quelqu'un parler de la façon de tuer un Nogitsune, esprit démoniaque dît invincible, et ça m'étonnerait que ça se trouve sur Internet.
Mais peut-être dans le Bestiaire familial qui se transmet depuis plusieurs générations dans ma famille. Arghh... Mon père allait être furieux.

Je me dirigeai rapidement vers l'office de mon père et fouillai les tiroirs de son bureau de travail. Des papiers, des fichiers mais aucun signe du bouquin. Je soupirai en regardant le dessus du meuble. Soudain je me rappelai comment mes amis et moi avions découvert le message caché sur le symbole gravé (ressemblant un peu au tatouage de Derek) du bureau de mon père, indiquant ce que le Darack recherchait comme victimes. Des vierges, des guerriers, des guérisseurs, des philosophes et des gardiens. Mais ce n'est pas ça qui m'intriguait mais plutôt le principe du message codé. Le Bestiaire devait être dissimulé en quelque part dans cette maison, plus précisément dans cette pièce. Je regardai autour de moi, cherchant le moindre signe. Quelque chose attirai instantanément mon attention. Une petite trape, camouflée derrière une vieille armoire ternie. Je m'approchai de celle-ci et la poussai de toutes mes forces. Elle était vraiment lourde. Je la poussai une deuxième fois en m'acharnant et elle ne bougea à peine mais assez pour pouvoir ouvrir la petite porte que je pouvais maintenant bien voir. Elle était en bois polis, des petits ornements incrustés tout autour, et il y avait un motif familier en plein milieu. Le même que sur le collier que m'avait donné ma tante, Kate Argent. Je le reconnus tout de suite et je murmurai son nom sans le vouloir.
-La bête de Gevaudan.
La petite porte s'ouvra. Je n'en cru pas mes yeux.
À l'intérieur se trouvait un livre usé et très épais. Je le pris dans mes mains et lît la couverture:

"Le Bestiaire de Philippe de Thaun"
3 juillet 1016

Et c'est à ce moment que quelqu'un entra dans la pièce. Je me relevai vivement, sur mes gardes. Je pris mon arc et le pointai instinctivement vers ma cible, prête à tirer. Mais je reconnus immédiatement le visage, soit disant surpris, de mon père, qui faisait des aller-retour avec ses yeux entre moi et la trappe que je n'avais pas eu le temps de refermer. Je baissai ma garde en soupirant.

-Je vois que tu as trouvé mon Bestiaire. dît-il calmement, en brisant le silence.

Je le regardai avec indifférence. Je voyais où il voulait en venir.