Je vous épargne tous les détails parce que même moi je ne les connais pas, tout se passe si vite.

- Oh ! Stop, j'ai dit stop !

Alors que je tiens les cheveux de Charlotte entre mes doigts et que cette dernière a une main enroulée autour de mon cou, un homme tente de nous séparer.

- Charlotte, lâche-là !

Joris pousse violemment Charlotte et je peux enfin à nouveau respirer. Mon dos claque contre le carrelage froid, mes mains se posent sur mes genoux tandis que j'essaie de reprendre ma respiration convenablement.

Alexandra n'est plus là, c'est sûrement elle qui a alerté Joris. J'imagine qu'elle n'a pas voulu alerter Charles, imaginer-le avec deux de ses exs et sa copine dans la même pièce.

- Vous êtes folles ce n'est pas possible ! Joris s'écrit avant de s'approcher de moi. Fais-moi voir.

Il saisit mon menton pour me faire lever la tête, je sens du chaud sous mon nez, du sang. Joris tend son bras pour saisir un tas de serviette en papier et me les donner.

- Tu saignes beaucoup trop Holly, je crois que ton nez est cassé.

- Bien fait sale folle !

Charlotte est toujours là, prête à revenir à l'attaque apparemment. Bizarrement Joris ne se souci pas d'elle.

- Tu ferais mieux de la fermer Charlotte parce que je te jure que je vais venir brûler ton appartement, en faisant bien attention à ce que tu sois dedans.

Je la pointe du doigt avec ma main remplie de serviette, je n'ai même pas encore essuyer mon nez. Mon cœur continue de battre à mile à l'heure, à cause de l'adrénaline et l'énervement qui ne me quitte pas.

- Tu me ferais presque peur à me menacer. Charlotte fait semblant de trembler.

- Tu sais quoi ? Je tente de m'approcher d'elle, mais Joris s'interpose entre nous. Ce n'est pas des menaces, c'est une promesse. Tu vas me le payer.

Je grimace quand Joris me vole les serviettes et appuis sur mon nez.

- Aie.

- Je t'amène à l'hôpital.

Joris affirme tout en tamponnant mon nez, il jette les serviettes maintenant rouges de sang pour en prendre des nouvelles. C'est à ce moment que Charlotte s'enfuit des toilettes, bon débarras.

- Pas question.

- Alors, j'appelle les pompiers.

- Hors de question. Je secoue ma tête. Je ne veux pas gâcher la fête, je vais prendre un taxi, je vais me débrouiller.

- Tu ne vas te rendre à l'hôpital toute seule.

Il souffle en faisant un pas en arrière pour me regarder. Mon haut auparavant blanc est couvert de sang, j'ai l'impression que l'on m'a écrasé la gorge entre un étau et mes côtes me font un mal de chien, même respirer est difficile.

- Merci Joris, mais je suis une grande fille.

Il était hors de question que Joris ou n'importe qui d'ailleurs me conduit jusqu'à l'hôpital. Il était possible que l'on trouve une excuse pour mon absence, mais mon absence plus la sienne, cela aurait été suspect. Je ne veux pas que Marta s'inquiète en plus.

Les urgences sont blindées ce soir d'été. Je suis assisse sur le banc dans un long couloir depuis trop longtemps maintenant, j'ai même pensé à rencontrer à mon hôtel pour m'allonger dans un lit me disant que les douleurs finiraient par passer d'elles-mêmes.

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