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          Lily,

Tu trouveras un billet d'avion joint à ce mail, un jet privé t'attend à l'aéroport de Nice le 8 juillet au soir.

Je t'attendrais sur le tarmac en Autriche.

J'ai hâte de te revoir.

          Charles.
Le 1 juillet.

J'ai passé le vol entier à tout regarder avec des yeux d'enfants qui découvrent un nouveau jouet, certes j'ai déjà pris l'avion, mais voler dans un jet privé c'est quand même un autre niveau.

Il fait complètement nuit quand l'avion atterri sur le tarmac, seul les lumières de la piste éclaire l'extérieur durant l'atterrissage.

J'aperçois sa silhouette de loin avec ses mains dans les poches de sa veste, planté juste en face de moi quand je dévale les escaliers pour me précipiter vers lui. Comme un aimant qui a besoin de rencontrer le deuxième aimant.

Il m'a tellement manqué. Je ne semble pas la seule à ressentir ça vu la manière dont il me serre contre lui.

Ses bras autour de mes épaules me pressent tellement contre lui que je pourrais presque sentir son cœur battre à travers son tee shirt.

Son parfum qui perturbe mes sens, se mélange a l'odeur du bitume mouillé par la pluie fraîchement tombée en ce soir de juillet.

- Je suis heureux que tu vois venue.

- Tu m'as manqué.

Ces mots franchissent mes lèvres sans que je le veuille vraiment, j'ai pensé à voix haute. Il dépose un baiser sur le haut de ma tempe qui me fait fermer les yeux instantanément.

- Allez vient, ni toi ni moi n'avons le droit d'être malade.

Charles prend mon bagage de ma main, la seule valise que j'ai emporté pour le week-end. Je me laisse guider vers la voiture garée sur le parking en recule, son bras n'a pas quitté mes épaules.

- T'as fais bon voyage ?

- Oui, parfait. Alors les qualifications ?

Je dis une fois avoir pris place à ses côtés dans la voiture qu'il a sûrement louée pour la semaine.

- P3, c'est pas mal.

- Je suis sûre que tu vas tout déchirer demain. Tu n'as pas le choix si tu veux m'impressionner.

Je lui fais un clin d'œil quand il daigne quitter la route des yeux un instant pour me regarder, pourtant je sens que quelque chose ne tourne pas rond.

- Tout va bien avec Charlotte ?

- Oui, pourquoi?

- Si je suis là, c'est qu'elle n'est pas là, donc...

Je le questionne du regard tandis qu'il reste concentré sur la route, je sens bien qu'il y a quelque chose qu'il ne me dit pas.

- Elle est en vacances avec ses parents et sa sœur en Italie.

- Ils n'ont pas attendu la pause estivale pour que tu te joignent à eux ?

- Je suis en froid avec son père, alors non. Je reste silencieuse face à sa réponse alors il reprend. Tu ne me demandes pas pourquoi?

- Je sais très bien que si tu as envie de me le dire tu vas le faire Charles.

Ma tête se pose contre la vitre, mais regard ne quitte pas le visage du pilote que j'admire tant depuis de long mois maintenant. Du coup de l'œil je peux voir ses mains se resserrer sur le volant.

Golden | Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant