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H O L L Y.


En retard, voilà ce que je suis en ce moment même : très en retard à mon propre rendez-vous. Je me précipite vers l'ascenseur argenté en tenant de main ferme mon sac et la traîne de ma robe que je regrette déjà d'avoir sur le dos.

J'arrive de justesse à glisser une main entre les portes qui se ré-ouvre à ma détection, me dévoilant aux yeux de plusieurs personnes me détestant sûrement à cet instant de ne pas avoir attendu le prochain ascenseur.

Désolé, mais mademoiselle est un petit peu pressée.

- Désolé.

Je me glisse juste au bord de l'ascenseur, en voulant pas les déranger d'avantage en leurs faisant bouger leurs petits popotins de bourgeois, en me mettant juste en face de la liste des innombrables étages que compose cet hôtel.

L'ascenseur repart dans un silence plus que pesant pour moi. Je jette un coup d'œil discrètement à ma gauche, pour voir un homme en smoking me dévisager comme ci j'étais un bonbon à sucer, vous voyez le genre de regard bien lourd ?

Celui qui me donne envie de lui cracher en plein visage pour qu'il retrouve lucidité et qu'il repense qu'il a sûrement une femme à la maison.

Les portes s'ouvrent sur le rez-de-chaussée et je me retrouve enfin seule après avoir été légèrement bousculer au passage.

J'appuie alors avec rapidité sur le dernier bouton pour que l'ascenseur se referme au plus vite, espérant que personne ne va glisser sa main comme je viens de la faire 2 minutes plus tôt.

D'un coup, sans prévenir, l'ascenseur se stabilise dans son ascension, dans un mouvement brusque et le néon qui l'éclaire s'éteint. Je me retrouve dans le noir quasi complet.

- Non ! Non ! Je me précise contre les portes. S'il vous plaît !

Je tape de toutes mes forces sur le métal froid avec mes poings fermés, pourquoi faut-il que cela tombe sur moi ce genre de choses.

- Vous allez vous faire mal. J'entends d'une voix derrière moi.

Bordel. Je me retourne à une vitesse improbable avec la main sur le cœur, mon cœur qui a cru me lâcher de peur. Je ne suis pas seule dans ce merdier.

Un bruit se fait entendre, un bruit mécanique. Une lumière aussi forte qu'une veilleuse dans le noir, éclaire à présent la prison métallique, me laissant apercevoir un homme qui était bien resté silencieux.

Mes connaissances en mécanique ne sont pas nombreuses, mais je dirais qu'un générateur de secours s'est mis en marche.

- Vous m'avez fait tellement peur ! Je réponds enfin.

- Désolé, ce n'était pas mon intention.

Il s'approche de moi et cherche à appuyer sur les boutons qui sont maintenant rétro-éclairé, nous permettant d'y lire leurs inscriptions. Il faut que l'on appelle à l'aide, n'importe qui.

- Il faut appeler les secours.

- J'ai déjà essayer, nous n'avons pas de réseau. Il me met l'écran de son iPhone sous les yeux pour me confirmer que nous n'avons pas de réseau avant de le ranger dans sa poche. Ne paniquez pas.

- Je ne panique pas.

Pourquoi il me sors ça d'un coup lui ? Je suis très calme.

Golden | Charles Leclerc Where stories live. Discover now