#TATOUEUR | 08 - T & J

Depuis le début
                                    

— Oui, je t'aime, Jodie Bennett, avec tes blessures et tes failles. Je pose ma main sur son ventre. Ainsi que ce petit être qui pousse en toi. Si tu me l'accordes, je suis prêt à le reconnaître et à lui apporter tout l'amour dont il aura besoin.

— Tu serais d'accord pour l'élever même si ce n'est pas le tien ?

— Oui, j'avoue la gorge nouée. C'est un signe que l'on m'envoie. J'avais tracé une croix sur mes sentiments et mon désir de devenir papa en étant stérile. Et tu déboules à nouveau dans ma vie avec tout ton amour et ce bébé, qui ne possède rien d'autre qu'un géniteur.

Elle m'embrasse avec bien plus de fougue que je ne l'aurais espéré.

— Tu es merveilleux, Théo Williams.

— Tu veux bien de moi dans vos vies ?

— Oui, oui, oui !!!

Protégée dans le creux de mes bras, je la soulève du plan de travail. Jodie enserre ma taille de ses jambes repliées et nous tournons enlacés au milieu de ma cuisine. Les « je t'aime » fusent, se répètent, se chuchotent.

Jodie tient toujours à moi et j'ai envie de le crier à la terre entière.

— Tu me montres ta chambre ? Elle glisse d'une voix malicieuse à mon oreille.

Je nous dirige vers mon antre accompagné par ses baisers dans mon cou, sur mes joues, mes lèvres. J'ouvre la porte et tente de la poser, mais elle se cramponne à mon corps en mode koala. Ses mains entourent ma nuque et m'envoient le signal qu'elle ne compte pas me lâcher. Je m'assois au bord de mon lit avec Jodie sur mes cuisses. Nous revoilà revenus au point de départ. Je plonge dans ses iris et j'y lis toujours le plaisir, mais une nouvelle nuance s'y est ajoutée. La détermination.

— J'en ai vraiment envie.

— Moi aussi, petit Chat.

Son regard pétillant m'assure que Jodie est dans le même état d'esprit que moi. J'ai besoin qu'on joigne nos deux corps pour valider tout ce que l'on vient de s'avouer.

— Je peux ?

— Oui, Théo.

Lui demander son autorisation me permet de lui laisser un instant pour qu'elle se fasse à l'idée. Après avoir retiré son tee-shirt, mes doigts glissent sous les bretelles de son soutien-gorge. Je prends le temps pour les descendre sur ses bras. Je m'arrête au niveau de ses coudes pour suivre la couture de son balconnet noir. La pulpe de mon index cajole la peau fine de son sein qui se couvre de chair de poule. Je prends quelques instants avant de le glisser sous la dentelle pour caresser son mamelon. Plus large que dans mon souvenir, plus épais aussi, ma langue le lape et se délecte de se promener sur toute sa surface pour aspirer son téton durci par le plaisir tandis que Jodie laisse échapper un soupir. Je jette un coup d'œil vers cette femme qui change ma vie. Elle vient de s'emparer de mes mèches pour les tirer avant de pousser ma tête.

— Je continue ou j'arrête ? Tu dois choisir, petit Chat, je m'amuse de sa façon d'agir.

— Encore, Baby.

Entendre ce surnom qu'elle m'avait donné quand nous n'étions que des adolescents dessine un large sourire sur mon visage.

— Je vois que tu l'apprécies toujours autant... Baby, I Love You...

Et les paroles de cette chanson de J.Lo qu'elle aimait tant me reviennent. Je lui fredonne.

« Baby I love you (love you)

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant