#TATOUEUR | 04 - THÉO

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Petit Chat...

∞ ∞∞ ∞

Jodie Bennett... Qu'as-tu de si important à m'avouer qui entrave nos retrouvailles ? Qui barre ce chemin, qui nous a remis sur la route l'un de l'autre. Cette envie de s'embrasser, elle la partage et, pourtant, ses doigts fins m'empêchent de poser mes lèvres sur les siennes. Jodie les a laissés appuyer quelques secondes sur ma bouche en savourant tout comme moi ce nouveau contact entre nous.

Simple rapprochement qu'elle s'apprête à rompre, alors, sans réfléchir, je me saisis de sa main. Sentant un léger vent de panique dans les frissons que cet élan provoque en elle. Je porte sa paume à ma bouche sans quitter son regard. Le plus délicatement possible, j'embrasse l'intérieur de son poignet. Ne la sentant pas réfractaire, je continue ma progression sur son avant-bras par des baisers aussi légers qu'un papillon.

Plus de traces d'inquiétudes à l'horizon, maintenant je peux lui délivrer ce que je ressens face à cette situation.

— Je t'écoute Jodie, mais je peux t'assurer qu'à la fin, je t'embrasserai quoique tu m'annonces.

Des larmes coulent sur ses joues rosies par cet échange. J'avance mon pouce vers son visage triste qu'elle accepte en fermant les yeux. D'une caresse tendre, j'efface les preuves de son désarroi. Je ne sais pas à quoi il est dû encore, mais je me doute qu'il est puissant pour l'avoir atteint à ce point.

— Je peux te prendre dans mes bras ?

Ses paupières se relèvent sans délai et, l'espace d'une demi-seconde, la panique traverse ses iris bleus aussi transparents qu'un lagon. Son corps se tend et, instinctivement, Jodie recule sa tête rompant par là même le contact entre nous. La fulgurance du mouvement m'alerte.

— Je veux juste que tu te sentes à l'abri dans mes bras, je tiens à te protéger...

J'aurais pu ajouter « à t'aimer », mais je dois avancer avec prudence. Jodie n'est plus cette jeune femme forte, qui se battait bec et ongles pour ses convictions. Pour ce en quoi elle croyait ou en qui elle tenait. Jodie Bennett, qu'est-ce qu'il t'est arrivé pour réagir ainsi ?

J'ouvre mes bras sans rien ajouter. La décision lui revient. Et, quelle qu'elle soit, je la respecterai. Le temps semble s'être arrêté. Suspendu à son choix incertain.

— Ma réaction n'était pas contre toi.

— Je l'ai compris. La Jodie que je connaissais n'aurait pas...

— Elle n'existe plus.

— Qui est-ce qui t'a fait à ce point du mal pour que tu ne supportes plus que l'on te touche ?

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant