#SOLDAT | BONUS 1.2 - CONNOR

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— Je vais gicler !

James me prévient avant d'éjaculer sur ma langue tendue. J'attire son corps contre le mien pour nous coucher. Je l'embrasse et partage son foutre. James grimace et m'avoue.

— Je préfère le goût du tien.

Il récupère un peu de chantilly qu'il dépose dans sa bouche pour effacer la moindre trace de sa substance. Je parsème des baisers sur son torse avant que je grimace.

— Allez, debout !

— Quoi ? Tu ne veux plus...

— Si ! Mais ta peau a le goût de la crème qui a viré. C'est dégueulasse maintenant qu'il n'y a plus de chantilly qui te recouvre.

Je tire sur ses mains pour qu'il se lève et accepte de me suivre à la salle de bains. J'ouvre le robinet de la baignoire afin qu'elle se remplisse. James se colle à mon dos pour me glisser à l'oreille.

— Ça n'était pas ton scénario, si ?

— Non, mais, contrairement à toi, je sais m'adapter.

Je me marre, alors que je sens James râler face à cette vérité.

— Je reviens.

Je le regarde sortir de la pièce qui commence à se remplir de vapeur. Je me demande pourquoi il repart dans la chambre. En attendant son retour, je me glisse dans l'eau bien chaude. James revient et je le vois déposer son portable sur la tablette de la vasque.

— Tu as reçu un message ?

— Non, je suis allé éteindre les bougies vu que nous avons quitté la pièce.

Et là, je me souviens que ses parents sont morts à cause de l'incendie de leur maison.

— Je suis désolé, je n'y ai pas pensé, Amour.

— Ce n'est pas grave, mais je préfère me montrer prudent.

Je lui tends mes mains, qu'il s'empresse de serrer pour entrer à son tour dans la baignoire. Il installe son dos contre mon torse. La musique est plus lointaine, mais elle nous parvient tout de même, nous permettant de combler ce silence.

— Tu m'en veux ?

— Pas du tout. Je pensais juste à eux... Ils sont morts ensemble dans leur sommeil. Ils s'aimaient tant que je me disais que c'est une belle fin pour eux. Ils n'ont pas connu la peine d'être séparés.

Je laisse passer quelques secondes avant de reprendre.

— Je me doute à quel point, ça a dû être dur pour toi, Amour. Rester autant de temps sans avoir de nouvelles...

— Ce qui a été éprouvant, c'est de découvrir ce soldat devant ma porte un dimanche matin. Tu étais parti depuis sept jours déjà et j'ai cru qu'il venait m'annoncer que tu étais mort au front.

Je resserre ma prise autour de sa taille pour lui assurer de ma présence et de mon soutien.

— Ça doit être horrible à vivre.

— Je te le confirme. Tout comme tout ce que tu as subi. Je n'ose imaginer...

— Ne tente pas de le faire, tu serais toujours loin de la réalité. J'ai cru devenir fou. Je sais même que par moments je l'étais. Heureusement, le souvenir de notre vie à trois m'a à chaque fois donné le courage nécessaire pour revenir. Penser à toi, à ton amour, redessiner de mon doigt l'alliance encrée dans ma peau me permettait de ne pas sombrer trop longtemps dans la folie qui pourtant me tendait les bras.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now