#SOLDAT | 111 - CONNOR

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— Connor...

Ses mains se referment sur les miennes pour attirer mon attention. J'ai horreur de ce grand huit émotionnel, qui me rend euphorisant en arrivant au sommet et en totale déprime en redescendant du looping. Je veux que le temps s'arrête, que l'on revienne des jours en arrière pour m'en offrir de nouveaux avec mon homme. J'ai l'impression que l'on arrache des morceaux de mon cœur avec une pince à épiler.

— Excuse-moi, j'aurais dû te laisser aller jusqu'au bout.

— Non, tu as eu raison, James, cette position entravée était dégradante pour toi.

— Ça aurait pu être excitant dans d'autres circonstances. Viens...

James attire ma tête et le haut de son corps contre son torse. Il me berce comme si j'étais un gamin. Un animal blessé, voilà ce que je suis devenu. Un mec atteint dans sa chair, meurtri dans son cœur. Je suis ce mec amoché par l'armée, les ordres, la guerre, qui ne souhaitait qu'une chose, celle de vivre auprès de son mari et de sa fille.

Karma de merde !

Je suis si bien dans ses bras, à l'abri du monde et de sa furie. Loin des bombes et de toutes ces autres horreurs.

— Garde-moi avec toi.

— Si seulement j'en avais le pouvoir.

Nos pleurs se répondent. Ils sont déchirants, emplis de tous nos sentiments, bons comme mauvais. L'alarme de mon téléphone se met à sonner pour m'avertir qu'il ne me reste que quatre-vingt-dix minutes avant le départ.

— Tu devrais aller prendre ta douche.

— Tu viens avec moi ?

Ma voix le supplie comme je ne l'ai jamais réalisé auparavant.

— Bien sûr, quelle question ! Je veux passer la moindre seconde qu'il nous reste avec toi.

L'eau de la douche est chaude et coule en abondance sur mes muscles tendus à l'extrême. J'en profite, car les prochaines seront loin de ressembler à celle-là.

— Lave-moi... Caresse-moi... Aime-moi... Je veux que tu remplisses la moindre de mes pensées pour te garder le plus longtemps possible auprès de moi, avec moi, en moi.

James n'émet aucun commentaire et s'applique à répondre à ma demande avec tout l'amour qu'il ressent pour moi.

Ses mains passent partout. Mon mari ne néglige aucune surface de mon corps. Chaque parcelle reçoit sa visite. Il s'emploie à sa tâche avec une infinie douceur. Le gel s'étale sur ma peau pour former un filtre. Si seulement il avait le pouvoir de me protéger. De me faire disparaître...

— Tu veux que je te branle d'abord ?

Ma gorge est bien trop serrée pour émettre une réponse. Je déplace ses mains sur mon érection et l'autre à l'orée de mon trou. Le message est suffisamment clair. James s'active sur mon manche avant de ralentir ses va-et-vient et de les concentrer juste sur mon gland, qu'il s'emploie à décalotter dans un bruit de glissement humide qui accentue mon plaisir.

— Suce-le-moi.

Ma supplique est aussitôt entendue. James me retourne et se laisse tomber à genoux. Il tète mon bout tout en le branlant. Je n'ai jamais ressenti ça. Tout mon désir, mes sensations et mon attention se concentrent sur mon gland devenu si sensible. J'en hurle de plaisir. Une lente et déchirante agonie qui se propage à mes testicules, à mes reins pour enflammer chaque cellule de mon corps. Mon âme et mon cœur n'y résistent pas. Ils explosent en des milliers de fragments. Pourtant, cette fabuleuse torture n'a pas atteint son apogée. Il me retourne tout en gardant la position et s'occupe à présent de lécher mon étoile.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now