#CHEF | 108 - JAMES

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Je reste un peu en retrait pour les regarder discuter tout en câlinant ma fille. Ce moment – de pure détente – m'est vital. Mackenzie aussi est en manque, car elle a niché sa petite tête dans le creux de mon cou et ne lâche pas ma main. Je fredonne la berceuse qu'elle aime tant et ma Princesse s'endort dans mes bras. Je la garde quelques minutes contre moi. Son souffle régulier m'apaise, ainsi que son odeur de bébé mêlé à celle de son gel pour la laver.

Délicatement, je la couche dans son lit et cale son doudou contre sa joue. Je la regarde dormir quand je sens la présence de Connor dans mon dos.

— Tu crois qu'elle se souviendra de moi après six mois d'absence ?

— Déjà, on ne sait pas si tu vas partir pour autant de temps. Et ensuite, on pourra s'appeler en visio, non ?

— Je suppose que maintenant que je suis marié et que j'ai un enfant, je pourrai en bénéficier une fois par mois.

Totalement sonné, je me retourne dans l'intervalle défini par ses bras, qui entourent ma taille. Frappé de surprise par cette annonce, je bredouille.

— C'est tout ?

— Oui...

Connor est tout aussi touché que moi par cette révélation.

— Et pour le téléphone ?

— C'est une fois par semaine et seulement cinq minutes.

— Mais, je ne vais jamais tenir...

Connor m'entraîne à sortir de la chambre de Mackenzie et entre dans la sienne.

— Je ne voulais pas te mettre au courant trop tôt pour ne pas te miner le moral.

— Ça va être horriblement dur...

Je me pelotonne contre le corps de mon homme. Assis sur ce lit, comme nous le pratiquions souvent au début de notre rencontre.

— Pourquoi vous infligent-ils une telle punition ?

— Nous sommes tous logés à la même enseigne. Les gradés eux aussi subissent ce sort cruel. Espérons que, ce jour-là, je ne sois pas en mission, sinon, il faudra attendre la semaine suivante.

— C'est inhumain.

— Je m'en rends compte, maintenant. Pour mes autres engagements, je n'avais que mes parents ou mon frère à appeler et j'en étais content, mais, si je loupais un rendez-vous, ce n'était pas très grave. Alors que, là...

Connor resserre ses bras qui entourent ma taille. Aussitôt, je pivote et m'assieds à califourchon sur ses jambes. Je prends ses joues en otage entre mes mains et l'oblige à me regarder. Je suis tout aussi triste que lui, mais je dois me montrer fort pour mon mari. Il sera seul dans cet enfer, alors que, moi, je serai entouré.

— On va tenir le coup, Soldat. Notre amour nous donnera le courage de survivre. Est-ce qu'on peut s'écrire ?

— Oui, on peut, même si ce n'est pas très rapide.

— Ça permettra de combler un peu l'absence. Tu pourras les relire le soir couché sur ton lit. Ça sera un moment de rendez-vous entre nous. Grâce à cet échange épistolaire, on pourra garder le contact.

— C'est d'un romantisme à gerber.

Je savais qu'en employant ce mot désuet, Connor allait réagir. Il me sourit et m'embrasse avec une douceur infinie. Son étreinte se referme sur mon corps brûlant d'amour pour cet homme. Alors, qu'il me susurre à l'oreille.

— Je t'aime, Amour... Ne m'oublie pas.

∞ ∞∞ ∞

Connor est morose et ne cache pas sa mauvaise humeur. Normal avant un départ comme le sien. Mais Mackenzie arrive à lui rendre le sourire. Pensez-vous qu'elle va l'oublier pendant les six mois d'absence ?

Théo et Connor n'arrêtent pas de se chambrer. C'est souvent le cas dans les fratries, non ?

Connor apprend à James la fréquence à laquelle ils vont pouvoir s'appeler. C'est vraiment peu, qu'en pensez-vous ?

 Connor a beau savoir que James l'aime, il ressent tout de même cette peur qu'il l'oublie. C'est légitime, non ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Demain matin, on lira le chapitre de CONNOR :

🤩 Pourquoi attendre ?

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🥰 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 😘

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

Autrice ✨

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Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now