#CHEF | 108 - JAMES

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— Papa !

— Coucou, ma Princesse.

Je la prends dans mes bras, l'embrasse sur ses joues potelées et encore rouges.

— Ses dents la travaillent toujours ?

— Oui, mais elle gère très bien.

— Tu es la meilleure, ma fille.

Je la sens se redresser et rire. Et je sais, sans aucun doute, qui fait le clown derrière mon dos.

— Nono !

Mackenzie tend ses bras vers son nouveau papa et celui-ci les lève pour que ma Princesse s'envole dans les airs avant de serrer son corps, de humer son odeur de bébé pour finir par l'embrasser sur le front. Mackenzie rit aux éclats, quand Connor sème des bisous sur son ventre.

Comment va-t-elle gérer son absence ?

Pour elle aussi, la séparation va être dure. Alors je les laisse profiter l'un de l'autre, même si je crève d'envie de tenir ma fille contre moi pour la câliner. Je me console en m'assurant que j'aurais tout le temps pour m'en occuper quand Connor sera parti. Je grimace de douleur face à cette pensée, qui n'échappe pas à Shannon.

— On va devoir se serrer les coudes. Se soutenir et prier pour qu'il nous revienne.

Je n'arrive pas à lui répondre, tant ma gorge est nouée par la tristesse et l'angoisse de le perdre. Notre virée à Las Vegas avait mis un mouchoir sur ce sentiment de malaise qui m'étreint. Cette bulle a éclaté pour nous ramener à la réalité de la situation.

— Arrêtez avec vos têtes d'enterrement. Je ne suis ni parti ni mort. Alors, sourions et profitons de cette dernière soirée.

Théo débarque à son tour avec une joie non dissimulée de retrouver son frère.

— Toujours en train de monopoliser l'attention ? Il se marre. Il est temps que tu te casses, que je récupère un peu de visibilité.

Le chambrage fait partie de leur relation. Connor, bien loin de s'en formaliser, serre son frangin dans ses bras pour une accolade fraternelle, ce qui plaît beaucoup à ma fille, alors qu'elle se retrouve prise en sandwich entre les deux Williams. Puis elle reste dans ceux de son parrain et je dois me rendre à l'évidence, ce n'est pas encore, que je pourrais la câliner. Alors, je demande à Shannon.

— Rassure-moi, elle n'a pas pris son bain.

— Non, je sais que tu aimes le lui donner.

— Merci pour tout, Shannon.

Je dépose un baiser sur son front, comme j'en avais l'habitude avec ma grand-mère. Cette merveilleuse femme est un peu devenue une maman de substitution pour moi.

Nous rentrons tous dans la maison et allons nous installer sur la terrasse pour profiter des derniers rayons de soleil. Dean a déjà apporté des verres et une citronnade qu'il réalise lui-même.

— Vous m'en direz des nouvelles !

Je la goûte aussitôt et Dean attend impatiemment mon verdict.

— C'est vrai qu'elle est excellente. J'adore. Et toi, Connor ?

Il est reparti dans ses pensées en gardant le regard fixé sur le jardin.

— Délicieuse.

Pour lui donner envie de revenir dans la conversation, je relate les dernières péripéties de notre agression ainsi que la rencontre avec le couple de Français. Comme je l'avais envisagé, ça réveille la conscience de mon homme, qui se mêle à nouveau à la discussion. Il enchaîne sur la course à la nage que Christophe et lui ont disputé. Ce qui intéresse fortement son père et son frère.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now