#CHEF | 104 - JAMES

Börja om från början
                                    

Connor, en sentant le danger monter, est en train de coulisser mon corps derrière le sien. Comme si j'avais besoin qu'il me protège surtout en voyant deux autres mecs sortir de l'obscurité. Il me souffle d'appeler la police en leur donnant précisément notre emplacement.

— On ne cherche pas les emmerdes, annonce Connor tout en se déplaçant, alors passez votre chemin.

— Fallait y penser avant de vous comporter comme des animaux qui se croient permis de baiser sur la plage.

— On n'était pas en train de...

Connor tente de gagner du temps, mais les trois mecs se rapprochent dangereusement de nous.

— Stop ! Mon mari est au téléphone avec la police. Vous ne vous en sortirez pas comme ça.

— Tu crois que tu nous fous la trouille avec tes menaces ?

— D'ici que les flics débarquent, on aura eu le temps de casser vos sales gueules de pédés.

— Je suis un Marines ! Je sais me battre et vous allez plus manger que moi.

Connor se met en position de défense en serrant ses poings.

Une ou deux secondes de flottement me laissent espérer que ces connards se cassent.

— Putain, votre déchéance a même gagné les rangs de notre armée. Tu m'étonnes qu'on soit si mal défendus.

Le serveur reste face à nous pour continuer à distiller sa diarrhée verbale. Tandis que ces deux potes reprennent leur avancée. Ils essayent de nous encercler.

— Connor.

— Oui, j'ai vu leurs déplacements. Reste derrière moi.

— Comme c'est mignon, il se fout de notre gueule accompagné du rire des deux autres.  Tu penses qu'on va épargner ton petit mari ?

Malgré ce que Connor me demande, je me positionne à ses côtés en prenant la même posture que lui. Il n'est pas question que je le laisse se battre sans réagir. Sans le défendre à mon tour.

— Ensemble.

Il inverse nos positions en m'indiquant que l'autre sera plus à ma portée. Il a l'air moins musclé, moins déterminé. Pourtant, c'est le premier à nous attaquer comme s'il avait envie d'en finir au plus vite. Son poing se dirige droit vers ma tronche avant que j'aie eu le temps de le voir venir. Connor me pousse de son bras en même temps qu'il contre l'offensive du molosse qui arrive de l'autre côté. Il tente de me protéger, ce qui ne lui permet pas d'attaquer. Il ne peut que se défendre. Alors je me remets en phase d'assaut et, cette fois-ci, je touche ma cible. J'enchaîne les coups de poing, j'en prends aussi, mais mon agresseur est le premier à pisser du sang qui coule de son nez. Copiant Connor, je tente un coup de pied dans son tibia. Et ça marche, il tombe à genoux. Il hurle tout ce qu'il peut. Connor me montre la prise suivante afin de le mettre hors d'état de nuire. Quand on entend la sirène des flics.

Aussitôt, nos agresseurs détalent sans demander leurs restes.

Quand les policiers arrivent sur la plage, ils sont introuvables. Ils nous interrogent et nous tentons de donner la façon dont ils sont habillés.

— Nous connaissons leur meneur.

— C'est un proche ?

— Non, pas du tout. C'est le serveur du restaurant dans lequel nous avons mangé ce soir.

Connor leur donne le plus de détails possible sur ce connard d'homophobe. Moi, je reste assis sur le sable, sonné par ce que nous venons de vivre. Heureusement que Connor sait se battre et qu'il possède des techniques de combat imparables, sinon je n'imagine même pas dans quel état nous aurions terminé.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlDär berättelser lever. Upptäck nu