#SOLDAT | 97 - CONNOR

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— C'est normal, c'est ma Princesse et puis ses iris sont uniques.

— Elle va en faire baver plus d'un ou d'une.

— Ne brûle pas les étapes. On a quelques années avant d'y penser.

— Ça arrivera plus vite que tu ne crois. Un matin, on va se réveiller, notre fille aura seize ans...

— Arrête, je ne veux même pas y songer !

James pose les paumes sur ses oreilles pour ne plus m'entendre. Alors j'en profite pour le serrer dans mes bras puisqu'il ne peut pas me repousser. Je l'embrasse avant qu'il râle. Il répond en déchargeant toute la peur qu'il a ressentie. Ses mains se posent sur mon cul pour coller son bassin au mien avec autorité.

— Au cas où tu aurais perdu la mémoire, on doit partir.

— Oh, ça va, Soldat, on n'est pas à cinq minutes.

— Je ne sais pas, c'est toi qui as organisé notre escapade. Connaissant ton besoin de ponctualité, je trouve étonnant que ça ne te dérange pas si l'on est à la bourre.

— Tu es plus important...

— Je suis bien d'accord ! On dispose de combien de temps alors ?

— Tout dépend de ton envie...

— De savoir si tu veux qu'on baise ici ou si l'on attend d'être arrivés à destination. Qu'est-ce que tu en penses ?

— Tu m'énerves ! Allez, on décolle, Soldat !

James se détache de mon corps en fusion. J'aurais pu profiter de la situation, mais James aurait gardé dans un coin de la tête son organisation chamboulée. Alors, je souris face à son attitude avant de me marrer en le voyant râler.

— Je te connais par cœur.

— Tu crois ça ?

Je viens de le piquer à vif. Comme je le pensais, James revient à la charge, il n'aime pas être prévisible.

— Tu ne veux pas que j'aie raison. Alors pour le démontrer, tu es prêt à tout balayer. Donc c'est de mon ressort de me montrer sensé à ta place.

Je récupère la valise avant d'avancer vers l'entrée. Je sais qu'il me suit quand j'entends ses pas, qui résonnent sur le parquet en bois. Il me dépasse, ouvre la porte et me lance.

— Tu es vraiment chiant !

— Reconnais que c'est comme ça que tu m'aimes, mon cher mari. Quand je te titille, te pousse dans tes derniers retranchements, t'oblige à retrouver ce petit grain de folie.

— Si mon chieur de mari veut bien se donner la peine de descendre. J'aimerais qu'on arrive avant le coucher de soleil.

— Voilà qui est intéressant comme information.

Tout en rangeant la valise dans le coffre, il ajoute.

— Tu m'énerves ! il me lance en esquissant un sourire.

J'éclate de rire tout en prenant place sur le siège passager.

— Je renseigne quelle adresse dans le GPS ?

— Tu me crois débile au point de tomber dans ce grossier piège ?

— Je devais le tenter. Musique ?

— Avec plaisir. Un truc qui...

La chanson d'un groupe de métal sort des enceintes et mon homme grimace. Apparemment je n'ai pas choisi la bonne radio.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now