#CHEF | 58 - JAMES

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— On devrait fouiller son profil sur Instagram ? réagit-il aussitôt.

Je lui tends mon téléphone pour lui montrer le compte de celui que je prenais pour un bon pote. Il passe en revue les abonnés de ce mec avec qui j'aimais délirer sur scène. Nos sessions d'improvisation étaient tops.

— Alors ?

— Je cherche... Il n'y a personne à Daly. Ça ne m'étonne pas, elle a dû prendre un pseudo.

— Regarde s'il y en a un avec Addison.

— Bingo !

Je me rapproche de mon amant, après avoir récupéré ma fille. Je parcours son écran par-dessus son épaule pour apercevoir si je capte un lien entre eux.

— Tu as observé ses fringues ?

— Oui, rien à voir avec ce qu'elle porte pour venir travailler.

— Tu connais la boîte d'Escortes où bosse Adonis ?

Je récupère mon téléphone des mains de Connor et tape le nom qu'il m'avait donné le soir où nous avions discuté autour d'un verre.

PRETTY MEN

Je m'en souviens parce que ça m'avait fait rire. J'avais tout de suite pensé à Julia Roberts.

Avec Connor, on cherche sa fiche et après une dizaine de passées, son minois souriant et juvénile apparaît.

— On dirait un gamin sur cette photo, s'étonne Connor.

— Ou le cliché date ou, alors, c'est pour attirer tous ces mecs vicieux en mal de chair fraîche.

Connor parcourt sa description et me confirme ma seconde proposition.

— Regarde, il annonce clairement vouloir des Daddys.

— Ils doivent racler un max... Beurk, ça me dégoûte.

— Attends, ce n'est pas fini. Il y a bien la même boîte pour les femmes.

Connor clique sur le lien et reprend le défilement des profils, jusqu'à ce qu'il tombe sur Daly.

— Je n'en reviens pas !

— Ce sont tous les deux des Escorts. Le voilà donc, le rapport entre eux.

Mon amant regarde la description et, à la fin, apparaissent plusieurs photos, dont celle d'Adonis.

— Pourquoi s'affiche-t-il en bas de sa page ?

— Ils proposent des plans à plusieurs.

— Non, mais j'hallucine.

Connor clique sur cette option et les tarifs me font partir en vrille.

— C'est pour la soirée, hein ?

— C'est le prix à l'heure !

— Oh, la vache.

1 000 dollars pour chacun d'eux.

— Ils se palpent trois ou quatre mille dollars par soir ?

— Sans tous les à-côtés. Les tenues, les endroits de luxe et les pourboires.

— Ils se font un max de fric ! Alors pourquoi bosse-t-elle en tant que serveuse dans mon restaurant ? Et lui, comme vendeur d'accessoires pour animaux ?

— Je n'en sais rien.

Une idée me trotte dans la tête. Et rien que d'y penser, des frissons me parcourent l'échine.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOnde histórias criam vida. Descubra agora