#CHEF | 54 - JAMES

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— La chambre, ça suffira.

Connor m'aide à me déplacer pour m'y rendre. Ça tangue un peu. Mais ça va le faire. Mon objectif toujours en tête, je ne perds pas l'idée de coucher avec cet homme qui accélère les battements de mon cœur de façon irrationnelle.

— Arrête de te trémousser si tu ne veux pas que je te saute dans le couloir.

— T'es grave, James.

Connor ne peut retenir un sourire. Et je sais, malgré le nuage alcoolique qui plane au-dessus de ma tête, que la situation ne le dérange pas plus que ça.

— Ose me dire que tu n'as jamais baisé après avoir bu.

— Ça m'est déjà arrivé.

— Avec Brian ?

J'entoure sa gorge de ma main pour le plaquer contre la porte qui se ferme sous l'action. Me souvenir de ce mec, qui a dû compter pour lui me dérange. Je ne devrais pas l'être. Sobre, je n'y aurais même pas pensé. Mais je ne le suis pas et l'alcool délie ma langue.

— Réponds, Marines !

Ma poigne comprime légèrement sa trachée pour sentir son sang s'accélérer sous mes doigts. Mon corps le colle un peu plus contre le battant en bois quand il m'affirme d'une voix calme et posée.

— Ça ne te regarde pas.

— Donc, c'est oui ! Qui a baisé l'autre ? Toi ? Lui ? Chacun votre tour ? Comment appelle-t-on ça ? Autoreverse, il me semble.

— Je vois que tu t'es renseigné.

— Alors, qui a pénétré l'autre ?

— Pourquoi tiens-tu tant à le savoir ? Est-ce que je te demande dans quelle position tu baisais Eva ? Non. Parce que c'est ton passé et que ça ne me regarde pas.

Je marque un temps d'arrêt, je relâche ma prise et part en arrière. Connor me rattrape juste à temps avant que je ne tombe. Il m'aide à m'asseoir sur le lit et commence à me désaper.

— J'aurais perdu l'équilibre plus tôt si j'avais su que tu me mettrais à poil.

— Calme ta joie. Je veux juste que tu sois à l'aise pour dormir.

— Ça sera surtout plus simple pour te sauter.

Connor souffle d'exaspération. Alors que je ne parviens pas à réfréner un fou rire.

— Je n'arrive pas à croire que je te choque.

— Je ne te connaissais pas aussi... Direct. File sous les draps.

— À condition que tu te couches avec moi.

— Je vais voir si Théo va bien et je te rejoins.

— Embrasse-moi d'abord.

Assis au bord du lit, j'écarte mes jambes pour qu'il se glisse entre mes cuisses. Droit, fier, Connor me surplombe.

— Tu veux que je te suce ?

— Non. Je te donne le baiser que tu m'as réclamé.

Connor m'embrasse avec une douceur qui me rend dingue. Je cramponne mes mains derrière ses fesses rebondies et dures accentuées par les séances intenses de sport.

— Je t'ai connu plus réceptif.

— Tu devrais t'allonger. Je reviens.

— Ne traîne pas trop, mon étalon sauvage.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now