— Ton papa a commis une énorme bêtise et il ne sait pas comment la rattraper.

J'embrasse son front avant de la déposer sur la table à langer.

— Je dois m'excuser d'après toi ?

Ma fille babille et je n'arrête pas de tourner tout ça dans ma tête.

— Tu penses que je dois afficher ce que je ressens pour Connor devant tout le monde ?

— No... No...

— Tu l'aimes bien, hein ?

Je jette sa couche, je la rhabille et nous rejoignons les invités. Quand je passe la porte-fenêtre, je cherche aussitôt Connor. Il a repris sa place au barbecue et a commencé la cuisson des différentes viandes marinées.

Je m'approche de lui et pour renouer la discussion, je me sers de ma fille.

— Regarde, Connor nous prépare à manger.

— No... No...

— Hé, ma Poupée. Tu as bien dormi ? Il lui demande en l'embrassant sur le front.

Ma petite maline se penche pour se retrouver dans ses bras. Connor la récupère sans jamais croiser mes iris qui quémandent son attention. Il s'occupe de ma fille. Lui parle tandis que je les regarde s'amuser. Je me rapproche du soldat qui montre des fleurs à ma Princesse, mais qui se comporte comme si je n'étais pas à côté d'eux.

Je retourne la viande à l'aide d'une pince pour occuper mes dix doigts en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire pour qu'il arrête de me ghoster.

— Je m'excuse, Connor.

— Tu as entendu quelque chose, Mackenzie ?

Ma fille babille avec mon amant comme si je n'existais pas.

— Je suis désolé. Je n'aurais pas dû suivre Adonis dans son improvisation. Moi aussi, je tiens à toi.

Connor me regarde enfin. Ses iris tristes me fendent le cœur. Il attend plus de moi, mais je ne sais pas quoi dire ou faire de plus. Je le laisse lire dans mes yeux toute la peine que je ressens de l'avoir blessé. Ce n'était en rien volontaire. Je voulais juste me rassurer avant d'avancer un peu plus dans notre relation.

— Qu'est-ce que je peux te dire de plus ?

Visiblement, sa recherche en profondeur dans mes pupilles a porter ses fruits, mais je ne m'attendais pas à une telle demande.

— Tu pourrais commencer par m'embrasser.

— Ici ?

— Oui. Si tu tiens à moi, prouve-le.

— Tu sais bien, que...

— Laisse tomber. Continuons à jouer la comédie devant tes collègues. Récupère ta fille, j'ai du boulot.

Il me colle la petite dans les bras avant de me tourner le dos. J'ai envie de me baffer. Encore une fois. Je regarde les personnes se trouvant dans le jardin. Théo, sa fiancée et Shannon sont déjà au courant. Adonis aussi. Il ne reste que mes potes.

Justement si ce sont tes amis, ils seront heureux pour toi.

— Connor...

— Quoi, encore ?

Énervé, il se retourne vers moi sans lâcher sa longue pince, qui lui sert à tourner la viande. Il la brandit. Et heureusement que ce n'est pas une arme, sinon je serais déjà à terre.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à Noëlحيث تعيش القصص. اكتشف الآن