#SOLDAT | 45 - CONNOR

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— Ne fuis pas, Connor. Explique-moi.

— Tu veux que je te fasse un dessin ? Je te pensais plus perspicace que ça.

— Prends-moi pour un abruti si ça te soulage. Mais je ne bouge pas sans savoir ce que tu ressens.

— Tu ne comprends pas que de t'avoir accordé l'accès à mon cul, ça t'a permis de croire que notre relation allait rester ainsi sans que tu éprouves l'envie de modifier ta position d'hétéro. Là, tu es le mâle dominant. Que ça soit avec une nana ou un mec, tu es celui qui décide, qui apporte le plaisir. Tu captes ?

— Ça n'a rien à voir ! Tu crois que ça a été simple pour moi ?

— Sans doute pas. Mais tu n'as pas hésité. Tu n'as pas ressenti cette peur, qui te tenaille quand je te touche. Et tu sais pourquoi ?

James secoue la tête de gauche à droite en baissant le regard.

— Tu ne perds pas le contrôle. Tu donnes, tu gères, mais tu ne te laisses pas atteindre.

— Tu abuses. J'adore ce que je ressens quand tu me caresses.

— Tu aimes que je te branle. Tu veux bien que je te suce, mais tu diriges. Tu ne peux pas t'en empêcher. C'est en toi. Tu es un mâle alpha.

— Tu en es un toi aussi, se défend-il.

— À la différence que j'ai accepté cette place.

— Pourquoi si ça te coûte autant ?

— Tu ne comprends vraiment rien. C'est une offrande que je te fais. Ce n'est que du bonheur... Parce que...

Je tente de forcer le passage, mais James est tellement tendu qu'il ressemble à un mur infranchissable.

— Dis-moi, soldat, prononce-t-il d'un ton grave et bas.

— Je tiens à toi, je lui balance comme si les mots me brûlaient. Satisfait ?

— Très !

Sa bouche s'approche de la mienne sans m'embrasser. Il veut juste me tenter en espérant que je vais céder à cette envie de lui qui me dévore. Je dois tenir bon. C'est moi qui mène la danse et ça sera quand je le souhaite, où je désire.

— Ça ne marche plus comme ça !

— Alors, ça va être quoi ? On revient à la case départ ?

— Si seulement je le pouvais. Mais je sais que ça ne sert à rien d'y croire. C'est impossible. J'ai fait une erreur de jugement, c'est à moi d'en assumer les conséquences.

— Tu comptes me punir, c'est ça ?

— Non, je vais tellement te tenter que tu vas me supplier de te baiser. J'espère que tu as bien pris ton pied ce matin parce que tu n'auras plus accès à mon cul tant que tu te refuses à moi.

— Tu me mets encore plus de pression en agissant ainsi.

— Non, James. Je veux que tu aies envie de moi. Que tu crèves de désir. Que chacune de tes pensées et de tes gestes me soit dédiée. Je vais devenir ton obsession.

— Pourquoi nous infliges-tu ça ?

— Si tu te poses la question, c'est que j'ai raison d'opérer ainsi.

Je me rapproche de son corps jusqu'à coller nos bustes transpirants. James réagit à ce contact. Nos peaux sont électriques. Brûlantes, impatientes. Mon sourire s'épanouit alors que James bouillonne.

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now