#CHEF | 38 - JAMES

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— Connor... Tu as peur d'effectuer les tests ?

— Pas vraiment. Je n'ai jamais eu de comportements à risque et j'ai toujours mis un préservatif. Je connais trop de mecs qui ont chopé cette merde ou qui en sont morts. Mais...

Cette fois-ci, c'est Connor qui me laisse dans l'expectative.

— Mais quoi ?

— Je ne te pensais pas aussi... Téméraire. Si prêt pour passer aussi rapidement cette étape.

Donc sa surprise vient de là. Mais pourquoi ai-je vu la peur dans ses yeux ? Devoir m'initier lui semble-t-il une tâche trop importante ?

— Je ne pensais pas être prêt non plus.

— Qu'est-ce qui a changé, alors ?

— Dévoiler à ton frère ce que je ressens pour toi a rendu notre relation concrète.

Connor serre ma main et ses iris s'illuminent en se couvrant d'éclats aurifères. C'est une teinte que j'aime de plus en plus. Je dois lui dire tout ce que je ressens.

— De se trouver dans cet appartement tous les deux a révélé cette normalité. Celle de deux mecs qui s'entendent bien, qui passent de bons moments ensemble sans se prendre la tête. Seulement parce qu'ils sont heureux d'éprouver ces instants simples de la vie à deux.

Connor a beau le cacher – n'oublions pas que c'est un Williams – je sais que mes mots l'ont touché. Mais comme il se protège derrière le bouclier de l'humour forcément, Connor enchaîne.

— Que je te suce a fini de te convaincre ! il se marre avec ce sourire espiègle que j'apprécie tant.

— Comme une cerise sur un sundae, je réponds sur le même ton pour terminer de détendre l'atmosphère.

La réflexion de Théo me revient. Il a raison, on parle tout le temps de bouffe.

— Reconnais que personne ne t'a taillé de pipe comme je l'ai fait.

— Je me demande comment tes chevilles arrivent encore à demeurer intactes.

Il s'amuse en poussant ma jambe de sa main pour cacher ce qu'il ressent de plus profond. Ce mec ne sait pas rester sérieux plus de deux secondes. C'est sa façon de se protéger. Mais tout ce qui compte, c'est que Connor se sente mieux. Je suis arrivé à le rassurer et il recommence à me chauffer avec ses expressions grivoises. Il rapproche son torse de mon corps. Je suis impatient de ressentir ses lèvres sur les miennes. Ses doigts crochètent ma nuque pour m'attirer à lui et plonger son regard sérieux dans le mien.

— Tu veux qu'on le fasse quand ce contrôle ?

Connor vient de me désarçonner avec sa question piège. Je ne m'y attendais pas.

Si je lui dis qu'on se rend au laboratoire cet après-midi, il va penser que je suis pressé. Si je lui annonce que l'on peut attendre que je sois en vacances pour Noël, Connor va imaginer que je n'en ai pas tant envie que ça. Voire que je ne suis pas si prêt que ça.

Pourtant, le désir est là.

Le souhait de connaître ces nouvelles sensations. Rien que d'y penser, j'en tremble de plaisir.

— Je ne sais pas à quoi tu songes, mais tu as une trique d'enfer.

Connor éclate de rire quand je baisse la tête pour vérifier. Je n'ai jamais autant bandé que depuis que je le connais.

— Je pensais à...

— Ce que tu vas ressentir quand je vais m'enfoncer en toi. Lorsque ma queue va coulisser dans ton cul...

Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlWhere stories live. Discover now