#SOLDAT | 19 - CONNOR

Depuis le début
                                    

Je n'ai jamais été le fils qu'il voulait que je devienne. Au contraire, je suis tout ce qu'il déteste et, quand j'ai compris que je pouvais l'emmerder avec mon attitude, je ne me suis pas gêné pour lui montrer à quel point, j'étais différent. Je l'ai même cultivée rien que pour le faire chier.

— Tiens Mackenzie !

Je casse un bout de gâteau et le lui donne.

— Stop, Connor !

Ma mère raccroche aussitôt et m'arrache le biscuit des doigts.

— Elle est trop petite pour en manger.

— N'importe quoi !

Je me lève et vais chercher un album photos rangé par année dans le buffet. Je récupère celui qui m'intéresse et me rassoie face à ma mère.

— Regarde Mackenzie. J'avais ton âge quand j'ai mangé mon premier biscuit de Noël.

— Mais, non, je n'ai pas pu t'en donner si jeune !

Je fais glisser le livre vers Shannon qui regarde avec intérêt.

— En effet, tu avais sensiblement le même âge, mais...

— Mais, quoi ? Si j'ai pu devenir un aussi beau mec en m'empiffrant avec tes biscuits, il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement pour ma jolie Poupée.

Je récupère une miette et la place sur la pulpe de mon index et l'avance vers la bouche de Mackenzie qui l'ouvre aussitôt pour le savourer. Elle sort sa petite langue rose et y goûte avant de le manger vraiment.

— C'est bon, hein ?

— Elle a l'air d'apprécier, constate ma mère.

Je lui en donne un plus gros morceau qu'elle se réjouit de faire disparaître dans sa bouche.

— Bienvenue dans la famille Williams, ma petite Mackenzie, tu as passé le test avec succès.

Elle me sourit. Je ne sais pas si elle a compris ce que je lui dis ou si c'est une charmeuse qui veut encore du gâteau. C'est peut-être un peu des deux, en tout cas ça me fait plaisir de voir la joie sur son visage.

Je lui tends un biscuit en forme de bonhomme qu'elle prend dans sa petite menotte. Je sors mon mobile et immortalise ce moment important. La gourmande le porte à sa bouche et arrive avec ses deux dents à couper un morceau. Je la mitraille pour capter ce petit air de satisfaction qu'elle affiche quand elle en mange un bout.

J'ouvre la conversation avec James et lui envoie deux photos que j'ai sélectionnées.

— Je ne suis pas sûre qu'il soit aussi ravi que toi. James est très à cheval sur ce que Mackenzie mange.

— C'est bon, ce n'est qu'un biscuit ! Il ne va pas l'empêcher de se régaler tout de même ?

La réponse ne tarde pas. Mon téléphone sonne et j'attends un peu avant de décrocher rien que pour le faire chier.

— Tu as vu, Mac...

— Enlève-lui tout de suite le biscuit de la bouche, hurle-t-il paniqué.

— Ce n'est qu'un...

— Il y a de la cannelle dedans ?

— Oui, ce sont les fameux gâteaux de Noël de Shannon.

— Éva était allergique...

Sans attendre plus, je le lui retire. Ma Poupée pleure tandis que ma mère la prend dans ses bras pour la calmer.

— Demande à Shannon d'inspecter son corps.

— Comme quoi ? Des boutons ? Des rougeurs ? Tu crois que la petite...

Je tente de ne pas paniquer. J'ai été confronté des centaines de fois à des états d'urgence. Je dois assurer encore une fois. Mais là, on parle de la Princesse de James. 

— Je ne sais pas si elle l'est !

— Ok ! On regarde et l'on te tient au courant.

— J'arrive !

Le contraire aurait été étonnant.

— Ce n'est pas la peine, on gère...

— Comme avec le biscuit ?

Sa réplique est cinglante et me fait mal.

— Je ne pouvais pas savoir pour l'allergie...

Il raccroche et je suis sûr que d'ici quinze minutes il sera là.

∞ ∞∞ ∞

Connor a acheté un portable et, contrairement à ce qu'il a laissé croire, il sait très bien s'en servir. Et forcément, le premier à qui il envoie un message, c'est James. Il pensait lui faire plaisir, mais c'est raté, on dirait ?

Connor, après avoir entendu l'hésitation dans la voix de James, refuse qu'il s'approprie ses desserts. Comment James va-t-il gérer le service de ce soir ?

Connor s'occupe de Mackenzie et lui donne un bout de biscuit pour perpétuer la tradition Williams. On dirait bien que Mackenzie est une petite gourmande, non ?

Espérons que Mackenzie ne sera pas allergique elle aussi. Le risque est de 30 %, de 50 % si ce sont les deux parents qui ont des allergies et ça monte à 80 % si les deux ont la même allergie. Pourvu que James ne le soit pas lui aussi. On comprend mieux son stress, non ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Ce soir, on lira le chapitre de JAMES :

🎭 Il y a urgence !

∞ ∞∞ ∞

🎅 Bonne journée, mes Christmas Love, gros bisous 🎄

✨ Kty.Edcall.Autrice ✨

Autrice ✨

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Il n'y a pas que la dinde qui sera fourrée à NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant