Chapitre 62 : Espoir

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Olympe

Je n'ai pas le temps de voir passer la semaine. Lysandre a travaillé ainsi que Rose. Pour ma part j'ai gardé Livia, nous avons fait les magasins et installé sa nouvelle chambre en début de semaine. Elle était très heureuse de nous la présenter ensuite. Nous avons fait quelques plantations sur son balcon, elle m'a aidé à la fabrication de meuble en bois, nous avons préparé à manger pour elles le soir, comme ça Rose n'avait plus qu'à profiter de sa fille en rentrant du travail et surtout nous avons dormi comme deux marmottes durant chaque sieste.

Mais ce week-end est réservé à Lysandre et moi, en amoureux, rien que nous deux. Direction le chalet au bord du lac. Nous sommes arrivés hier, vendredi soir après sa journée de boulot. Ce matin, petite randonnée avant qu'il ne fasse trop chaud. Nous en profitons pour nous ressourcer, nous rapprocher de la nature et de ses bienfaits. Physiologique comme la réduction de notre fréquence cardiaque et notre pression artérielle. Psychologique comme la diminution de notre anxiété. Il suffit de pas grand-chose pour se sentir mieux, juste observer la terre, notre planète. Je ressens comme un bien réparateur, une diminution des émotions négatives, une meilleure humeur et moins de fatigue. Bienfaits cognitifs entre les oiseaux et les arbres bouger, voir les rayons du soleil passer à travers eux, sentir ses bonnes odeurs et admirer tout ce que la nature a à nous offrir. J'ouvre mon bien-être spirituel et accueil toute ses douces et belles sensations.

L'après-midi il fait bien chaud alors nous sortons les maillots de bain afin de piquer quelques têtes dans le lac. Sauter du ponton de toutes les manières possibles. Nager, s'amuser, rigoler, se détendre et apprécier chaque instant.

Le soir nous prenons la décision d'installer des plaids, des oreillers et une fine couverture dans la barque. Nous partons admirer ce magnifique ciel zinzolin l'un dans les bras de l'autre. Nous laisser bercer sur le lac, lui laisser libre choix de nous transporter où il le décide. Se papouiller, se reposer, savourer le moment qui s'offre à nous.

— Tu veux bien me raconter une histoire comme la première fois sur ce lac ?

— Tu veux quel genre d'histoire ? Me demande-t-il.

— Je te fais confiance, laisse-toi aller ...

— Ok et bien, il était une fois, une petite étoile perchée très haute dans le ciel. Elle était splendide et brillait de mille feux pour tous les êtres de la terre. Plus les hommes de la terre la fixaient émerveillés, plus elle encrait sa lumière en eux. Malheureusement, à force de voir les têtes baissées des personnes habitants sur terre, la jolie petite étoile parvint à se décrocher du ciel et se mit à tomber à terre. Elle s'égara en plein milieu des champs. Plus personne ne pouvait la voir maintenant. Une pauvre femme occupée à ramasser du bois pour chauffer sa maison, aperçut au loin quelque chose briller. Elle s'approcha lentement, écarta la terre de ses mains délicates, pour libérer cette malheureuse petite étoile recouverte. C'est alors qu'elle découvrit une grande lumière étincelante qui ne demandait qu'à illuminer la terre et le cœur de chaque être vivant. La femme dit « Oh ! Comme tu es jolie ! Aimerais-tu venir chez moi ? Tu éclaireras merveilleusement bien mes jours et tu sauras rendre le courage à mon mari » La douce petite étoile très soulagée, accepta. Abandonnant son bois, la pauvre femme recueillit l'étoile dans ses mais ouvertes et toute heureuse regagna sa maison. Une fois arrivée chez elle, elle déposa sa précieuse découverte à côté d'une fenêtre. Le soir venu, le mari se trouva surpris de la vive clarté qui scintillait sur la fenêtre. Une fois la porte franchie, il dit « Oh ! Comme c'est beau ! Que peut bien être cette chose brillante ? D'où provient-elle ? » La femme raconta toute l'histoire à son mari. « Elle nous est chère cette étoile » dit le mari. Gardons là pour nous, à l'intérieur de notre maison. « Non ! Dit la femme, mettons là dehors pour qu'elle puisse éclairer tous ceux qui passeront près de notre maison » Plus l'homme insistait pour la garder pour eux plus la luminosité de l'étoile diminuait. Plus la femme insistait pour la placer dehors plus l'étoile étincelait. Alors, d'un accord commun, ils préparèrent une place sur le rebord de la fenêtre et y déposèrent le brillant trésor. Ils lui donnèrent un nom et l'appelèrent « Espoir » Depuis ce jour, la douce petite étoile n'a plus jamais quitté la terre. Elle éclaira de sa soyeuse et puissante lumière tous ceux qui avançaient sous son halo.

— C'est une très belle histoire amour.

— Tu es mon étoile, cette étoile « Espoir » pour moi... M'avoue-t-il.

— Tu es mon espoir aussi ... Repris-je.

Nous passons le reste de la soirée à admirer ces merveilleuses étoiles parsemées dans un ciel magnifique. Nous finissons tout de même par quitter notre petite barque confortable pour rejoindre un lit et matelas bien plus douillet pour nos corps. Je m'endors sans grande difficulté après cette magnifique histoire pleine d'étoiles et d'espoir. Demain je sauterais le pas, me dis-je.

Dès le petit matin je suis surexcitée et en même temps anxieuse. Le seul moyen que j'ai de me détendre est de m'occuper. Je décide donc de cuisiner pour le petit déjeuner. Pancakes, fruits, tartines, je prépare tout avant son réveil.

— D'où provient cette bonne odeur venue me chatouiller les narines jusque dans mon sommeil ?

— Trois fois rien, j'ai préparé le petit déjeuner, j'étais réveillée alors autant être efficace.

— Hum... Que se passe-t-il ?

— Quoi ? Je ne peux pas préparer un bon repas à l'homme que j'aime pour bien commencer sa journée ?

— Avec autant de pincettes prise quand tu me parle ? Hum... Non, y a anguille sous roche. J'ai raison ?

— J'aimerai que ta journée soit aussi belle que l'histoire que tu m'as racontée hier soir, qui m'a beaucoup touchée.

— Au risque de paraître un peu, beaucoup, trop fleur bleue. Toute mes journées sont belles tant qu'elles sont à tes côtés...

— J'ai eu des nouvelles douleurs ces derniers temps... Avouais-je.

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Je savais que tu me cachais quelque chose avec ce petit déjeuner ! Tu as encore mal ?

— Non, rassure-toi je suis allée faire des examens dans la foulée, je ne voulais pas t'inquiéter...

— Tu aurais dû m'en parler, j'aurais pu t'accompagner...

— J'attendais le bon moment et tu pourras m'accompagner au prochain rendez-vous...

— Parce que le bon moment pour toi est pendant un week-end en amoureux ? Ils ont trouvé quoi pour qu'il y ait d'autres rendez-vous ?

À cette question je lui tends une enveloppe contenant la raison de mes douleurs et de ma visite à l'hôpital. J'attends avec pression sa réaction... Il ouvre l'enveloppe avec un air rempli d'interrogation. Quand il voit le contenu, l'expression de son visage change complètement.

— Tu... Vraiment ? C'est pour de vrai ? Me demande-t-il pour en être certain.

— Oui Ly... ça a été daté d'il y a un peu plus d'un mois. Juste avant ta soirée billard et l'événement qui a mis fin à ce que me faisais subir tu sais qui.

— Ce fameux soir dans la cuisine, je m'en souviendrais toute ma vie. Je... Commence-t-il à dire, tout en réalisant la nouvelle.

— Tu vas être papa. Confirmais-je.

Un large sourire se dessine sur nos visages, des étincelles plein les yeux. C'est tôt, mais c'est un cadeau de la vie. Mon corps et mon esprit son serein, je sais que c'est une bonne nouvelle pour nous et qu'on sera heureux. Les yeux humidifiés par cette nouvelle, nous nous prenons dans les bras l'un de l'autre.

— Merci pour le plus beau des cadeaux que tu pouvais me faire. Me dit-il.




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