Sous son emprise

Chapitre 20 : Mon kinésithérapeute

Lysandre

Une bonne nuit paisible et non agitée comme je les aime. Elle dans mes bras, au chaud contre mon torse. Sentir son souffle contre ma peau. Entendre son petit ronflement de nez bouché. Sentir ses petits pieds tout froids se blottir contre les miens, cherchant à tout prix la chaleur.

Oui les filles, on vous enguirlande quand vous claquez vos mains et vos pieds surgelés sur chaque endroit de notre corps dans le but de vous réchauffer mais c'est du cinéma. Nous aussi on doit se faire désirer et supplier pour vous émoustiller mais au fond on aime ça vous réchauffer.

Je me lève discrètement à la première heure pour aller à la boulangerie chercher croissant, pain au chocolat et triangle aux amandes pour le petit déjeuner. Je passe même chez un fleuriste prendre un petit bouquet de 5 fleurs, rien d'exceptionnel. Je rentre et me glisse à nouveau dans le lit, m'installe sur le flan et passe le reste du temps à la regarder et lui papouiller les cheveux délicatement. J'aimerai tellement que ce genre de nuit devienne quotidienne, pouvoir l'admirer chaque matin ainsi. Cette sensation de plénitude, de temps arrêté mis en pause, que tu n'as aucun souci tel qu'il soit. Juste du bonheur à regarder un visage, pas un simple visage, son visage, celui qui donne envie de tout donner pour ses yeux. Je sens qu'elle est sur le point de se réveiller, sa respiration à changer, son corps se met à bouger.

— Bonjour ma lionne ! Bien dormi ? Lui demandais-je d'une voix rauque et douce. La voix du réveil encore endormi au fond de la gorge.

— Hum !!! Elle gémit et se blottie contre moi. Je m'allonge sur le dos pour accueillir sa tête sur mon torse et l'entourer de mes bras. Elle me fait de légères papouilles, un peu comme si j'étais son doudou. Ça sent le croissant chaud. Me dit-elle toute endormie.

— Oui je confirme, croissant, pain au chocolat et croissant aux amandes. Tu n'auras plus qu'à choisir.

— Hum ! J'aime ce genre de nuit et ce genre de réveil ! Si elle savait que moi aussi. Je ne veux pas me lever et mettre un terme à cette douceur.

— Je vais aller te faire couler un café.

— Non !

— Tu ne veux pas de café ?

— Non, je ne veux pas que tu te lèves, j'aime être contre toi et dans tes bras. Reste s'il te plaît, encore 5 minutes.

— Bien ma lionne. Je ressers mon étreinte autour d'elle et lui embrasse le front. Je cale ma tête contre elle, sent son odeur et apprécie l'instant.

Nous finissons par nous lever, petits déjeunons dans le jardin. Nous allons nous balader avec Jaspe le long de la falaise. Et finissons malheureusement par nous quitter pour rentrer chacun chez soi.

— On se revoit vite !? Demain je reprends le boulot mais j'ai toutes mes soirées. Tu me tiens au courant suivant ton planning.

— Je ne travaille pas en ce moment alors on va se caler sur le tiens de planning. Si tu veux, un jour tu me laisseras ta maison le temps que tu travail pour que je puisse prendre les mesures, pouvoir te proposer des idées et commencer à rénover ton intérieur.

— Bien-sûr je te passe un double de suite et tu viens ici quand tu veux, jour et nuit tu es la bienvenue, que je sois présent ou non.

— Merci c'est gentil, je t'enverrai un sms pour te prévenir que je suis chez toi.

Une fois Olympe repartie, je me mets direct au travail pour poursuivre le rangement des cartons, déjà ça me changera les idées et ça lui permettra de pouvoir travailler dans de bonnes conditions.

...

Le réveil n'est clairement pas le même en son absence, moins joyeux, moins détendu, moins agréable. Mais ça pourrait être pire, je commence tranquillement à 10H pour un premier jour je n'ai pas à me plaindre. Je vais y aller plus tôt pour me familiariser avec l'équipe et le matériel. J'ai demandé à ce que mes premiers rendez-vous dure deux heures. J'aime connaître ce qui amène mes patients à consulter afin d'être sûr de leurs donner les exercices adaptés à leurs besoins et leur santé.