Chapitre 46 : Seule

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Olympe

— Vous ne pouvez pas accélérer le mouvement un peu là ! Crie Lysandre aux ambulanciers. Il a l'air sacrément en colère, mais qu'est-ce qu'il fait là d'ailleurs.

— Oly, je ne sais pas si tu m'entends mais dans le cas où, on va à l'hôpital. On va voir avec le médecin ce qu'on fait, si on doit t'emmener à Paris voir le professeur qui t'a opéré ou non. Je sais, ça va être long mais tiens bon, on s'occupe de toi. Charlie qui tente de m'expliquer et me rassurer. Elle fait quoi là aussi, à mes côtés ? Ils se sont tous passé le mot ? Me faire souffrir, m'abandonner, me trahir, m'oublier pour ensuite faire les lèches cul une fois que je souffre.

— Clairement je ne sais pas ce que vous foutez là tous les deux et je ne sais pas ce qu'il se passe. Mais j'ai mal ! Dis-je en hurlant et en insistant bien sur le dernier mot.

— Nous arrivons à l'hôpital dans 2 minutes, je suis désolé je ne peux rien vous donner comme calmant il va falloir patienter encore un peu. Tenez bon. M'informe l'ambulancier. S'il croit que c'est si facile que ça, il se fourer le doigt dans l'œil celui-là.

Lysandre et Charlie essaient chacun leurs tours de me parler pour me changer les idées, m'apaiser. Mais ils se trompent s'ils pensent que la douleur fait tout oublier. Je n'ai pas eu le choix d'être dans la même ambulance qu'eux. La partie de plaisir qui se joue actuellement n'est pas pour moi mais bien pour eux deux à me voir souffrir. Même s'ils pouvaient faire quelque chose ils ne le feraient pas. Ah si m'abandonner, me tromper et se foutre royalement de ma gueule !

— Bonjour mademoiselle Apodis. Pouvez-vous me décrire vos douleurs s'il vous plaît. Nous voilà bien arrivé à l'hôpital où je suis pris en charge par le médecin rapidement.

— Atroce, affreuse, insupportable, inhumaine. Je ne vais pas tarder à m'éventrer avec tout ce qu'il va me passer sous la main si cela continue. Donnez moi une seringue de calmant ou faites moi dormir, mais faites vite quelque chose ! Le suppliais-je en partie énervée et également épuisée.

— Je pense que nous n'avons plus affaire à un ulcère mademoiselle Apodis. Je vais appeler votre professeur de Paris pour lui expliquer la situation et voir ce qu'on décide pour vous. Que ce soit pour un traitement antidouleur ou même pour des examens. Je reviens très vite, je l'appelle immédiatement.

— Ah non mais moi je ne vais pas tenir encore longtemps avec cette douleur. Vous n'avez jamais été malade ou quoi ! Les hommes avec un rhume vous êtes incapable de faire la moindre chose, vous agonisez et moi qui fait sûrement une occlusion vous me demandez d'attendre ! Je rêve là ! J'ai mal ! Hurlais-je le plus fort possible.

C'est évidemment sans compter sur la présence de mes chers amis faux cul pour tenter de me rassurer et me calmer. Bien entendu je n'écoute ni l'un ni l'autre, ils se foutent assez de moi comme ça pour en rajouter. Ils jouent avec moi, mes nerfs, ma vie depuis un moment maintenant, je ne sais pas s'ils sont derrière toute cette histoire mais le palmarès à leur actif est déjà pas mal. L'un qui me trompe, l'autre qui m'abandonne, me lâche au moment où j'en ai le plus besoin. Et maintenant je devrais les écouter et me détendre. Hors de question, je ne resterai pas une minute de plus ni avec eux deux ni avec un médecin incompétent qui me laisse crever en silence. Je décide de me lever et partir.

— Non, Olympe ! Ne fait pas ça tu vas empirer ton cas ! Me lance Charlie.

— Ah parce que je suis un cas maintenant ! excusez-moi très chère je l'ignorais que j'avais cette étiquette à vos yeux.

— Mais non ce n'est pas ça du tout. Tu as déjà très mal. Ne va pas accentuer cette douleur voir même l'empirer et la rendre plus grave qu'elle ne l'est. Rajoute Lysandre.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant