Chapitre 24 : Langage corporel

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Lysandre

Mes yeux prennent le temps de s'ouvrir, mon cerveau prend doucement conscience que c'est le matin, qu'une nouvelle journée commence mais celle si ne commence pas seul. Je suis face à un visage si doux et délicat mais une âme tellement sensible, une femme battante et forte. Je ne suis pas sûr d'être à la hauteur de ce petit bout de femme rempli d'une telle force herculéenne, d'une telle puissance.

Nous vous montrons que ce que l'on veut et ce qu'au fond de vous désirez, vous les femmes. Vous voulez des hommes fort, virils, que l'on soit votre pilier à chaque épreuve. Mais avez-vous pensée un seul instant que nos jambes, nos bras, nos mains pouvaient trembler face à vous. Femme multitâches, linge, vaisselle, ménage, course, porter et mettre au monde un enfant, faire face aux obstacles, être indépendante, savoir ce que vous voulez. Au fond de nous, nous savons qu'aucun homme ne peut se mettre à votre hauteur, vous nous impressionnez mais nous ne pouvons vous le montrer cela fait de nous des hommes faibles alors nous gardons notre visage d'homme invincible et indispensable à vos yeux. Mais nous n'en pensons pas moins.

Je commence à comprendre cet amour pour les plantes et l'apaisement qu'elles apportent. Dès le réveil je me sens paisible, je pourrais presque me sentir dans un lieu de vacances. Lieu ou l'on a le temps de profiter, le temps de se poser, d'apprécier, d'être zen et non un rythme dicté par le doux son d'une horloge qui te rappelle à chaque instant que le temps défile au rythme de la lumière ou presque, qu'au moment où tu décides de te retourner sur ta vie, approximativement un an est déjà passé. Je me lève sans un bruit pour ne pas la réveiller, à la porte je me retourne et la regarde allongée paisiblement dans le lit.

Dans une position qui fait craquer tous les hommes sur cette terre. Une jambe placée au-dessus du drap plié faisant ressortir ses clémentines rebondies. Ma main me démange, j'ai à la fois envie de lui mettre une claque aux fesses et envie de les dévorer.... Dilemme.

Je décide de partir faire couler le café et sort sur le balcon admirer la vue qui s'offre à moi, pour décompresser enfin mon entre-jambe surtout. Apprécier les simples choses de la vie, qu'elle m'offre sur un plateau et détourner mon attention de ce merveilleux postérieur. Apprécier l'instant présent. Je ne reste pas seul longtemps. Une douce odeur de café venant iriser les poils de mon nez et des petites mains encore chaude qui viennent me chatouiller. Les mains se glissant le long de mon torse, se collant à mon dos et la douce odeur de café qu'elle me propose. Encore une fois c'est elle qui prend soin de moi dès le réveil. J'aimerai tellement qu'elle me laisse inverser les rôles.

— Ça va !? Tu as bien dormi. Me dit-elle avec ce doux regard rempli de sentiment. Je me retourne pour l'enlacer, l'embrasser, la prend dans mes bras et m'installe dans le fauteuil suspendu avec elle.

— On ne peut mieux et ma douce a-t-elle bien dormi à mes côtés ?

— Arf ! Je crois bien que non, comment pourrais-je dormir au côté d'un homme qui prend toute la place ... Ni une ni deux, je ne lui laisse pas le temps de continue que je pose mon café et par dans un combat de chatouilles.

— Comment ça je prends toute la place ! dois-je te rappeler qui vient se coller à moi dès qu'elle ne me sent plus proche d'elle.

Elle rit aux éclats, elle à un rire tellement communicatif que je me mets à rire avec elle. Ça ne m'étais pas arrivé depuis bien longtemps. On part dans tous les sens, course poursuite dans l'appartement et dès que je l'attrape c'est à nouveau un combat de chatouilles, sur le lit, le canapé et même sur le tapis. Une fois qu'on est tous les deux bien épuisés de cette course poursuite nous nous affalons au sol sur le grand tapis du salon tout doux. Une fois tous deux allongés comme des loques, nous reprenons notre souffle. Au moment où je tourne la tête, elle fait de même. Je me glisse délicatement au-dessus d'elle et l'embrasse tendrement, affectueusement, amoureusement. J'aime cette complicité et cette bestialité entre nous. Mes yeux croisent l'heure affichée sur la box internet.

— Waouh ! Je vais être en retard ! Oh Shit !

— Oups ! Va vite travailler et moi j'arrive pour midi avec mon maillot de bain monsieur le kiné.

— Argh ! Je suis bien calé entre tes jambes mais oui je dois y aller pour te retrouver vite. On se voit tout à l'heure.

— Oui je serais chez toi ce matin comme ça en même temps je sortirais Jaspe.

— Tu es vraiment parfaite. Merci ! Je passe ma main dans ses cheveux et l'embrasse à pleine bouche avant de partir bosser.

L'heure de balnéo thérapie avec ma douce arrive rapidement et j'en suis ravi. Mon corps entier se languissait de la revoir. Je l'aperçois arriver sur le parking, son esprit à l'air ailleurs, elle semble préoccupée, le visage fermé. Que s'est-il passé depuis ce matin ? Ou est parti son franc sourire, sa gaieté ? Elle pose les yeux sur moi et m'adresse un léger sourire en coin. Je ne dirais pas qu'il est faux mais il paraît plus triste, sur la réserve.

— Tout va bien ? Tu n'as pas l'air d'être dans ton assiette ? Lui dis-je inquiet.

— Hein ? Heu... Oui, non ça va, tout va bien ! Ta matinée n'était pas trop dure ?

— Non ça a été mais tu es sûr que toi ça va ? insistais-je.

— Oui pourquoi ? Toi ça ne va pas ?

— Si très bien, je suis content de te voir et qu'on est rendez-vous pour te remettre en forme.

— Oui ça va faire du bien.

— Allons-nous changer. Enfile ton maillot de bain et prends une serviette pour quand tu sortiras de l'eau.

Je la sens éloignée et distante mais à la fois j'ai l'impression qu'elle a besoin que je reste proche d'elle. Je ne veux pas qu'elle m'échappe et je ne compte pas la laisser s'éloigner. J'ai besoin d'être connecté à elle. Je dois la sentir, la toucher, nous sentir unis dans le même instant, ensemble. Je me mets donc à l'eau avec elle. Il n'y a personne d'autre pendant midi seulement elle et moi. Ce qui me convient parfaitement bien. Nous commençons par quelques longueurs, puis de petits exercices de jambes et de bras. Elle ne me parle pas, me regarde peu. M'adresse des sourires quand nos regards se croisent. C'est insupportable, la situation ne peut pas rester ainsi. Mon moi professionnel n'a le droit de rien faire, mais pour une fois je vais mettre cette règle de côté, l'enjeu est bien trop important. Je décide de me rapprocher, elle ne fuit pas. Je remarque que son corps en demande plus mais je vois sa tête réclamer l'inverse. Elle réfléchit bien trop, je ne veux pas qu'elle ait besoin de réfléchir ou se poser des questions en ma présence. Son esprit doit se sentir apaisé à mon contact. Je décide de rompre la distance qu'il reste entre nous, la prend dans mes bras.

— Quoi qu'il se passe je suis là. Tentais-je de la rassurer chaleureusement.

Je la soulève, l'adosse au mur de la piscine, la regarde d'un air rassurant et chaleureux, pour ensuite l'embrasser et la sentir s'apaiser. Un baiser qui ne s'arrête pas, chacun d'entre nous en redemande, chaque parcelle de nos corps. Nos lèvres ne se quittent plus, nos mouvements se font plus énergique, plus rapide, plus sauvage. Elle veut s'évader, se vider l'esprit et ce avec mon aide et pas de n'importe qu'elle manière. C'est un besoin bestial. Tout son corps me réclame et je ne compte pas me faire prier. Je glisse mes mains le long de son corps et l'embrasse fougueusement. Je ne peux faire durer le suspense plus longtemps, mes doigts partent à la rencontre de son doux petit bourgeon et sa belle marguerite. Il est déjà gonflé prêt à éclore sous la pression de mes doigts. Je parcours tranquillement chacune de ses lèvres, remonte vers son bourgeon pour repartir à la rencontre de son intérieur tout aussi tendu et gonflé. Je plonge sous l'eau passe mes bras sous ses cuisses en passant par l'intérieur et la soulève d'un coup pour la sortir de l'eau et la poser au bord de la piscine. Je pose ses jambes sur mes épaules et m'empresse de lui procurer du plaisir. La sentir et la voir se crisper, se tendre sous ma bouche et sous mes yeux. Son bourgeon est prêt à exploser, j'ajoute mes doigts à l'intérieur d'elle, les parois se serrent et me repousse, elle est proche de la crépitation. Elle ne pourra pas se retenir longtemps. Langue, doigts, souffle, mordillement, aspiration, tout y passe jusqu'à voir le bout du tunnel. Elle explose de plaisir et je sens peu à peu son corps se détendre. À ce moment je la reprends dans mes bras et la ramène contre moi dans la piscine. Elle se blottie et m'embrasse.



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Sous son empriseWhere stories live. Discover now