Chapitre 49 : Remords

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Olympe

On peut vraiment dire que je suis une cruche vide. Je ne l'avait absolument pas vue venir celle-là. Je crois que je suis vraiment devenu paranoïaque au plus haut point. Elle ne m'a pas abandonné et il ne me trompe pas non plus. En revanche, moi je leurs en aient mis plein la tête alors qu'ils ne le méritaient pas. Que dois-je faire maintenant ? M'excuser sera-t-il assez ? Je fais vraiment trop de mal autour de moi. Je ne me reconnais plus. Je n'avais déjà pas beaucoup confiance en moi, mais depuis qu'il est revenu dans ma vie sans y être invité, ma confiance n'est rien d'autre que de pauvres miettes écrasées. J'ai pris peur de tout ce qui m'entourait, même de mes amis. Comment en suis-je arrivé là ? Comme ai-je pu le laisser pénétrer mon cerveau de la sorte ? J'étais pourtant une femme forte de caractère avant lui... Je ne peux pas le laisser continuer. Mas je sais aussi que je suis terrorisé à chaque fois que j'ouvre mon téléphone, ou rentre chez moi. La vie est pleine d'embûche, mais les miennes sont un peu grosse à surmonter seule. La nuit porte conseil, demain j'y verrais sûrement plus clair maintenant que je connais leurs vérités.

L'environnement hospitalier n'est vraiment pas chouette pour se reposer. Les infirmières et aides-soignantes débarquent dans votre chambre à toute heure. Elles surveillent votre tension, votre température, vous demande si tout va bien et ce à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit. Alors le sommeil, il ne faut pas trop compter dessus. Je suis d'accord elles ne font que leur travail et ne leur en veux pas, je n'aimerai pas être à leur place. Mais pour le coup je n'aime pas être à ma place non plus. J'ai hâte de pouvoir rentrer chez moi. Être entourée de mes jolies plantes, de mes meubles, de ma décoration, de mon environnement tout simplement. Puis j'ai des choses à faire aussi. Je dois apporter les meubles que j'ai confectionné chez Lysandre et tout disposer pour qu'il puisse lui aussi se poser dans un intérieur qui lui ressemble.

— Melle Apodis, bonjour. Vos résultats sont positifs et encourageant. J'ai appelé vos amis. Ils viendront en début d'après-midi. Nous vous avons commandé un taxi pour retourner chez vous. En revanche pas de surmenage. Il vous faut du calme et du repos, restez à l'écoute de votre corps. M'informe le médecin.

— Bonjour, vraiment !? Je rentre chez moi aujourd'hui ?

— Vous êtes si contente de nous quitter ?

— Je suis désolée, mais oui ! Dis-je avec un grand sourire. J'ai tellement hâte.

— Vous avez raison ! Je vous souhaite un bon retour et bien entendu je ne vous vois pas avant votre prochain examen !

— Alors là ! Comptez sur moi !

Je suis plus que ravie. Je saute de mon lit pour aller me doucher et me préparer. Enfin sauter est un bien grand mot. Disons plutôt, que je prends mon temps pour me redresser, puis m'asseoir au bord du lit, pour me lever et me diriger à allure ralentie vers la douche. Oui, c'est toujours douloureux. Mais la joie prend le dessus, je prends mon temps mais je compte bien être propre et apprêtée pour rentrer. Ah ! Oh fait ! On vous a déjà parlé des repas d'hôpitaux ? On fait l'impasse ? Oui c'est mieux comme ça, vous avez raison.

Je suis déjà prête quand j'entends Charlie et Lysandre toquer à la porte et passer leurs têtes pour jauger mon visage et surtout mon humeur. Voyant la moue que je tire, ils rentrent tout deux avec leurs pattes de velours. Ma tête est baissée et mon cerveau cherche la meilleure des façons pour aborder une conversation afin de mettre un terme au blanc installé entre nous et très pesant. Mais je crois que je ne peux pas le rompre mieux qu'avec un simple...

— Je vous demande pardon... À tous les deux. Dis-je d'une voix douce et coupable.

— Tu ne pouvais pas savoir et nos cachotteries n'ont pas aidé... Réponds immédiatement Charlie.

Sous son empriseWhere stories live. Discover now