Sous son emprise

Chapitre 41 : Paris

Lysandre

Aller ! En route pour Paris. J'ai pris mon après-midi pour pouvoir partir tôt et ne pas arriver trop tard. Je charge les bagages dans la voiture et let's go. Je trouve Olympe différente ces derniers temps. Elle tente de paraître normale mais je vois que quelque chose ne va pas. Elle observe tout et tout le monde constamment. Sursaute au moindre bruit inattendu. Et je ne parle même pas de son comportement quand son téléphone sonne ou vibre, elle se retrouve comme tétanisée sans pouvoir regarder. Elle finit par prendre sur elle et répondre, mais seulement certaines fois. Sûrement quand c'est Charlie, sa famille ou le groupe qui parle. Le reste du temps elle fixe le téléphone et attends que ça s'arrête. Cette escapade nous fera le plus grand bien.

— Tu n'as rien oublier ? Lui demandais-je avant de se mettre en route.

— Eh bien, je le saurais une fois là-haut ! Me dit-elle en riant.

— Ce n'est pas faux en effet. Alors qu'elle playlist pour le trajet ?

— Hum... Dub Inc. ? Pour commencer ça peux être pas mal non ?

— Je te suis !

— En même temps on n'a pas le choix que de se suivre on est dans la même voiture ! Me lance-t-elle avec humour.

— Oh ! Madame est de bonne humeur.

— Oui, j'avoue. Un week-end loin de tout et rien qu'avec toi moi je suis heureuse. Enfin rien que toi et le mariage évidemment...

— Ce seras top, je le sens. Il y aura plein de moments où on sera que tous les deux, on pourra se poser un peu.

— Ah ! Et Jaspe aussi mais bon il ne compte pas de la même manière, c'est plus comme notre enfant...

— Notre enfant ? A oui ?

— Oui enfin tu m'as compris !

— Hum... Non. Lui dis-je en rigolant en la voir s'enfoncer un peu plus.

— Roh ! Notre petit protégé quoi. Ce n'est pas un humain qui peut nous faire du mal à tout moment. C'est un adorable chien qui n'aura que nous sur toute sa vie et qui nous aimera jusqu'au bout, comme nous quoi !

— Ce n'est pas faux en effet ! En route pour trois à quatre heures de route suivant les bouchons...

— Et vive Paris ! Dit-elle ironiquement.

— Tu ne voudrais pas y vivre ?

— Ah non, je déteste les grandes villes, je n'y vais que pour mes examens médicaux et sa me suffit amplement. Pourquoi tu voudrais toi ? Me demande-t-elle sur un ton légèrement paniqué.

— Oh non, j'y ai fait mes études mais ça s'arrête là également.

— Ah ouf, j'ai presque crue que nous n'étions pas sur la même longueur d'onde. Je suis rassurée.

— Tu m'aurai quitté si je t'avais dit oui ?

— Oh...Heu... Je ne sais pas il aurait fallu en discuter je pense. Choisir entre une relation à Paris et une relation à distance aurait été un choix difficile pour moi. Dans les deux cas je n'aurais pas été heureuse. Maintenant je tiens énormément à toi alors je ne sais pas ... Non tu ne trouves pas ce choix difficile ?

— Si, si, je pense comme toi, je ne sais pas quel choix j'aurai fait. Mais la base de toute relation est la communication. On aurait sûrement trouvé une solution. Mais de toute façon la question ne se pose pas.

Notre trajet est bien animé entre chants, mouvements de tête de bras pour danser, s'arrêter pour sortir Jaspe, bavarder, rigoler ; les heures passent finalement assez rapidement. Jusqu'à l'arrivée des bouchons à Paris !