Chapitre 36 : Face à lui

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Olympe

— Ben alors, je vois qu'on est belle et bien vivante ! La voix me transperce le corps et me fait froid dans le dos. Je me fige, me glace de peur et d'appréhension.

— Pourquoi tu ne réponds pas aux messages ? Ce n'est pas poli ! Affirme-t-il.

— Heu... Je...

— Oh ! Tu bégayes, tu ne sais plus quoi dire. Te retrouver devant le fait accompli te montre que tu n'es pas une bonne personne ?

— Heu... Je... Je n'ai rien à te dire... Dis-je à voix basse espérant que tout ceci n'est rien d'autre qu'un cauchemar.

— Donne ton téléphone ! Reprend-il de sa grosse voix menaçante.

— Heu... Non... Tentais-je de dire timidement, perdant tous mes moyens.

— Tu as des choses à cacher peut-être ? Je connais déjà tout. Golf, moto, circuit, chalet, ton pseudo couple tout ! Alors donne-le-moi. Insiste-t-il. Comment est-il au courant de tout... ?

— À cacher non mais qui ne te regarde pas si... Répons-je hésitante.

— Je te préviens Olympe ! Maintenant tu sais que je dis vrai et que j'agis. Continue à faire la morte c'est tout ce que tu mérites ma pauvre fille. Mort naturelle ou accidentelle, on ne sait pas ce que l'avenir te réserve. Mais en tout cas il ne te réserve rien de bon tu ne le mérite pas.

Sur ces paroles il s'en va sans se retourner et sans rajouter quoi que ce soit. Je suis trop pétrifiée pour vérifier le véhicule avec lequel il est venu. C'est pourtant la première chose à laquelle je pense, regarde sa plaque Olympe et note là. Impossible de me retourner pour regarder. Je réussi simplement à ouvrir la porte de chez moi, monter les escaliers, ouvrir l'autre porte, la fermer à double, triple ou même quadruple tour si je le pouvais, lâche toute mes affaires au sol et par me réfugier dans un coin de mon appartement, accroupi dans cet angle, pleurant de peur, je suis pétrifiée. Des milliers de questions me viennent en tête. Comment sait-il ou j'habite ? Ce qu'il se passe dans ma vie ? Pourquoi est-il venu ? Je n'ai aucune réponse et dans un sens je n'en veux pas. « Continues à faire la morte c'est tout ce que tu mérites » « Mort naturelle ou accidentelle » Ces mots, ces morceaux de phrases repassent dans ma tête. Que veut-il dire par là ? Compte t-il me donner la mort ? Serait-il prêt à me tuer ? À engager quelqu'un pour le faire ? Est-ce vraiment ce que je mérite ?

Je suis dans mes pensées, dans ma folie pétrifiée quand j'entends la porte de chez moi s'ouvrir. La peur est encore pire à ce moment. Qui est-ce ? Lui ? Il revient ? Il a les clefs ? Je vais mourir ? Je prends ma tête dans mes bras, je me bascule d'avant en arrière, je pleure silencieusement dans l'espoir de ne pas être vue ou peut-être de me réveiller de ce cauchemar affreux. Je ne veux rien entendre, rien voir, peut-être qu'à cet instant je veux réellement mourir...

— Olympe ! C'est Charlie, ouvre les yeux.

— Olympe ! Que t'arrive-t-il ? Je suis là !

— Olympe ! Il est 23H, tu n'as pas donné signe de vie depuis 6H, je suis venue voir ce qu'il se passe.

Cela fait donc à peu près 6H que je suis dans cet état ? Je n'ai rien vu passer... J'entends la voix de Charlie, mais ne serais-ce pas mon esprit qui me joue des tours. C'est peut-être bien lui. Je ne veux pas ouvrir les yeux, je ne peux pas. Mais soudain je me sens mouillée. De l'eau coule sur moi, je suis trempée.

— Olympe sort de ta terreur c'est Charlie ! Je suis là ! Aller Lyly réveil !

C'est à ce moment que je relève la tête, Charlie apparaît tout d'abord flou puis plus net petit à petit. Elle pleure, des larmes ruissellent de ses joues. Elle s'agenouille et me prend dans ses bras malgré que je sois totalement trempée.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant