01:21 Semaine 47

Depuis le début
                                    

- La gamine que je suis ne te laisse pas le choix. Enfin si, soit elle, soit moi. C'est ça le choix à faire.

Elle passe à mes côtés en tapant légèrement dans mon épaule avec la sienne. Ses propos me font mal autant à cause de sa voix qui craquelle quand elle les prononce que par l'ultimatum qu'ils m'offrent.

On croise Arthur en plein milieu du couloir, quand je me mets à suivre Charlotte, bien décidée à lui faire comprendre que je ne ferais pas de choix, que j'ai le droit avoir des amis moi aussi.

- C'est complètement stupide !

Elle fait volte face pour pointer mon visage du doigt, si près que je recule d'un pas, sous le regard de Arthur rester plantait dans le couloir.

- Ce qui est stupide c'est vos petits échanges ! Elle me regarde de haut en bas. Et on avait dit qu'on s'habillait tous les deux en noirs pour être accordés, c'est plus jolie sur les photos.

Elle dévale les escaliers qui descendent au rez-de-chaussée, mais comme Arthur, je reste planté là.

Jusqu'à ce que je sente une main se poser sur mon épaule, je reconnais la poigne ferme, mais pas trop de mon petit frère devenu un homme depuis un moment maintenant.

- Est-ce que tout va bien ?

- Oui, ne t'en fais pas.

Mon visage se tourne naturellement vers mon lui en essayant d'arborer un sourire rassurant. Sa main tombe le long de son corps quand il secoue la tête négativement.

- Et la vérité ?

- La vérité ? C'est que je suis dans la merde.

- Tu sais que tu peux tout me dire ?

- Pas ce soir. Je tire sur ma chemise. Ce soir c'est Noël.

Mon pied se pose sur la première marche pour descendre, mais Arthur me retient à nouveau par l'épaule.

- Charles. Noël ou pas, je suis là.

- Je sais Arthur. Une légère tape sur sa main de ma part, lui signalant ainsi que j'apprécie son aide puis je reprends ma descente vers un dîner qui s'annonce infernal pour moi. Je sais.

— — —

A table, je me suis assis à côté de ma mère assise en bout de table, comme chaque année.

En face de moi se trouve Lorenzo, mon grand frère, accompagné de sa copine Charlotte.

Ma charlotte à moi se trouve à ma gauche, occupée à discuter avec Carla, la copine de Arthur. Une petite perle aussi cette fille. Arthur a de la chance d'être tombé sur elle.

- Chéri ?

Le morceau de pain que je massacrais entre mes doigts depuis de longues minutes, perdu dans mes pensées, retombe dans mon assiette vide.

Je ne fais que penser à l'ultimatum de Charlotte parce que la vérité c'est que je veux Charlotte et Holly dans ma vie.

- Oui, maman ?

Golden | Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant