Golden | Charles Leclerc

02:01

Il secoue sa tête de gauche de droite en passant une main dans ses cheveux qui finissent ébouriffés avant qu'il ne croise à nouveau les bras. Il est en colère le petit Leclerc.

- Cette écurie m'appartient désormais. Tu m'appartiens Leclerc.

Si vous saviez à quel point c'est jouissif de le voir se décomposer devant moi. De le voir réaliser que cette fois c'est moi qui suis au-dessus.

C'est ma vengeance pour m'avoir brisé le coeur, l'avoir laissé insinuer que je ne l'avais aimé que pour l'argent et la gloire, maintenant j'ai les deux et sans son aide.

- C'est impossible.

- Et pourtant.

Je lui offre un sourire malicieux en faisant mine de chercher un dossier sur le bureau, alors que concrètement je ne sais même pas ce que sont ces dossiers encore.

Je ne suis même pas encore briffé sur ce que je devais accomplir pour la société, ce que je devrais gérer et quelles décisions seront de mon ressort.

- Ce n'est pas drôle Holly.

- Je préférais Lily.

Il s'approche si rapidement que je n'ai rien vu venir. Ses paumes de mains claquent en même temps sur le bois de mon bureau alors qu'il se penche par-dessus ce dernier.

- Explique-moi comment tu peux être derrière ce bureau.

Il articule chaque mot pour être bien sûr que je comprenne sa demande, j'avoue même qu'à cet instant il m'intimide, mais encore une fois je ne veux pas qu'il le sache.

- T'as plus envie de savoir qui je me tape ?

- Réponds-moi.

- Non, parce qu'ils sont nombreux.

Je me moque de lui volontairement et ça n'a pas l'air de franchement lui plaire, tant mieux. Si je pouvais faire tout l'inverse de ce qui veut ou aime, je le ferais juste pour l'énerver.

- Holly !

Il crit si fort mon prénom que je me retiens de sursauté. Posé mon dos contre le dossier de mon fauteuil me permets de prendre de la distance avec son visage énervé qui rougit au fur et à mesure que la conversation avance.

- Mon père était Piero Ferrari, il est décédé. Ses yeux s'ouvrent si grand que je me demande si je l'ai déjà vu si surpris. Oh et je te vois venir, non je n'étais pas au courant qu'il était mon père, encore moins qu'il possédait une partie de Ferrari avant de recevoir un appel d'un avocat.

- Ok donc tu es héritière de Ferrari, mais tu ne possèdes pas le groupe entier, alors qu'est-ce que tu fais là ?

- J'ai négocié des mois pour avoir ma place ici.

Même si j'ai passé beaucoup de temps sans le voir, je sais encore lire dans ses yeux toutes les interrogations qui traversent ses pensées.

- Pourquoi ? Pourquoi tu as voulu te retrouver ici ?

- Juste pour te croiser le plus souvent possible Leclerc et espérer voir à chaque fois dans ton regard le regret de m'avoir perdue.

- Tu veux me détruire. Il se met à faire les cent pas dans mon bureau qui n'est pas si grand, il tourne en rond. Ma carrière et moi, tu vas tout foutre en l'air.

- Charles. Je me lève pour contourner mon bureau et me planter devant lui, il se stop comme surpris de me voir si proche. Tu m'as peut-être brisé le coeur, mais je ne compte pas brisé ta carrière.

- Alors, pourquoi tu es là ? Pourquoi ? Il demande à nouveau.

- L'occasion s'est présentée à moi, j'ai saisi cette chance.

- On ne peut pas travailler ensemble, je ne peux pas travailler avec toi.

- Pourquoi ? J'espère qu'il regrette ce qu'il m'a fait au moins.

- Parce que.

- Parce qu'on se déteste. Je rétorque sans le quitter des yeux.

Charles est sorti du bureau de la même manière qu'il y est rentré, très énervé.

J'ai tâché de me mettre dans le bain, d'essayer de comprendre tous ses dossiers qui traînent sur le bureau, mais mes pensées étaient occupées par cet homme que je déteste depuis des mois.

Parce que je le déteste autant que je l'ai aimé, c'est-à-dire plus que tout.

Désolé pour cette absence. J'avais des choses importantes dans ma vie perso et je voulais aussi avoir des chapitres d'avances. 🫶🏻