Il me reprend ce foutu torchon des mains pour l'ouvrir et sûrement chercher la page qui contient l'article pour pouvoir le lire en entier.

Je déglutis difficilement en sentant ma gorge se serrait de plus en plus, si fort que j'ai l'impression que je vais manquer d'air dans peu de temps.

Il ne faut pas que je craque, pas ici, pas en pleine rue, pas quand on pourrait nous prendre en photo. Si ce n'est pas déjà fait, mais si on peut éviter d'avoir l'air de se disputer cela arrangerais nos réputations à tous les deux.

Une seule chose me vient à l'esprit : partir. Mes jambes me guident d'elles-mêmes dans les petites rues de Monaco sous ce grand soleil d'été. Je n'avais pas imaginé que nos vacances prendraient cette tournure.

Je suis rentrée chez Charles à pied et il ne m'a pas retenu, il n'a peut-être même pas remarquer que je suis partie tellement ce torchon dans ses mains avait l'air si intéressant.

- J'peux savoir ce que tu fais ?

Je ne me retourne pas, je sais très bien que c'est Charles qui vient de rentrer dans l'appartement puis dans la chambre. Dans sa chambre, celle que je partage avec lui depuis des mois et des mois maintenant.

- Je rentre chez moi.

Chez moi. J'avais l'impression que c'était ici, même si je possède toujours mon appartement et heureusement d'ailleurs.

Je me concentre sur ma valise que je remplis de toutes mes affaires soigneusement rangés dans plusieurs des tiroirs que Charles avaient vidés pour moi.

Je me souviens encore de sa fierté quand je suis rentrée d'un concert et qu'il m'avait montrer ses tiroirs vides, me prouvant ainsi qu'il faisait d'avantage de place pour moi dans sa vie.

Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà beaucoup. Je n'ai juste jamais penser au mal que ça me ferais de les vider, je n'avais même jamais penser à devoir le faire un tour.

- Alors, c'est toi ?

La chaleur que son corps dégage s'approche de moi, je ne sais pas expliquer, mais je sais toujours s'il est loin ou non de moi, je le sens. Mon corps réagit toujours au sien. Est-ce que ce sera toujours comme ça ?

- Non. Je me retourne si violemment que je manque de taper ma poitrine contre lui. Non ce n'est pas moi Charles !

- Alors c'est qui putain ? Il n'y a que toi ! Toi, toi, toi !

Il lève la main en l'air en faisant des gestes pour accompagner ses mots, je n'ai pas peur de lui, je sais qu'il ne me ferais jamais de mal.. du moins physiquement parce que cette conversation est en train de me briser le cœur et je n'en sortirais pas indemne.

- Je n'y suis pour rien.

J'articule chacun de mes mots en le regardant droit dans les yeux, j'espère qu'il y trouvera toute la sincérité dont je fais preuve.

Mais moi, tout ce que je trouve dans son regard c'est du dégoût à mon égard.

Cela en est trop pour moi, je fais l'allée vers la salle de bain pour récupérer mes affaires de toilette quand sa réponse tombe.

Golden | Charles Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant