Chapitre 73

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Durant l'après-midi, Clarke tenta de s'occuper l'esprit en travaillant. Habituellement, une fois qu'elle étalait la peinture sur sa toile, sa concentration était telle qu'elle en oubliait tout le reste. Chagrinée et frustrée, elle découvrit qu'aujourd'hui cela ne fonctionnait pas. Elle finit par poser sa palette et ses pinceaux. Elle regarda l'heure pour la cinquième fois en quelques minutes. 19 heures.
Je deviens dingue ici. Je pourrais peut-être appeler Lex discrètement pour qu'elle........
Un coup à la porte interrompit le fil de ses pensées. C'était Lexa. Elle la tira par la main, l'entraîna à l'intérieur et l'embrassa passionnément.

- Dis-moi que tu as découvert quelque chose.

Lexa secoua la tête. Elle retira sa veste et son holster et les déposa sur une chaise.

- Non, pas encore, mais Octavia est optimiste, ça ne devrait plus être long.
Il vaudrait mieux, le compte à rebours défile plus vite que prévu.

- Peut-être que ça sera vraiment bientôt fini. Au moins nous n'avons plus reçu d'enveloppes avec des photos de nous deux.

- Non, et je ne crois pas que nous en aurons d'autres.

Lexa se laissa tomber sur le canapé avec un soupir. Elle avait passé des heures penchée sur un écran d'ordinateur.

- Qu'est-ce qui te fait croire ça ? demanda Clarke en s'installant près d'elle.

- Parce que je pense que la théorie selon laquelle notre source est amicale est la bonne, répondit Lexa en prenant la main de sa compagne pour la poser sur sa cuisse. Je pense que c'était pour nous prévenir, ou te prévenir, qu'on nous observait et nous donner une piste de départ. La première photo qui est parue nous montrait toutes les deux et t'indiquait que notre relation n'était plus secrète. Mais ça nous en a dit bien plus qu'au public. Ça n'a pas été aussi dramatique que ça aurait pu l'être, on ne voyait pas clairement que tu étais avec une femme et je n'étais pas identifiable. Et il n'y a pas eu de suite. Un journaliste n'aurait pas laissé tomber quelque chose d'aussi croustillant.

- Je suis d'accord, cette photo était très claire pour nous, mais ne révélait pas grand chose aux autres. En fait, ce journaliste de Chicago, Éric Mitchell, doit trépigner en attendant que sa source lui en donne plus. Il est évident qu'il n'a rien  eu d'autre à se mettre sous la dent ou bien nous le saurions déjà.

- Exactement. Ensuite, cette photo de moi dans le bar avec une femme dans une situation équivoque. Ce qui nous a démontré qu'une enquête discrète sur moi était en cours et que ce genre d'enquête ne pouvait venir que de professionnels, le Bureau ou bien le département de la justice.

- Et finalement, la photo d'une femme avec qui tu as eu une relation cachée.

- Pas vraiment une relation, objecta Lexa.

- Lexa, ne chipote pas.

- Ok.

- Bon, appelle ça comme tu veux. La troisième photo nous a prévenu que le service d'escortes faisait aussi l'objet d'une enquête, que ta vie privée et celle d'autres gens influents allaient être passées au crible.

- Celle du président incluse. Je dirais que quelqu'un nous a prévenu de ce qui se passait sans donner de noms et sans prendre le risque de s'exposer.

- Je suppose qu'il a pensé que ces photos me feraient suffisamment peur pour que j'arrête de te voir.

- Ce qui te mettrait à l'abri du scandale, ajouta Lexa. Tout nous indique que c'est quelqu'un à Washington.

- Oui, la théorie de Gorge Profonde, encore une fois. Je suppose que ça peut ressembler à une faveur pour quelqu'un qui ne sait pas à quel point notre relation est sérieuse.

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