Garde Du Corps avant tout

Chapitre 15

_ Comment va votre tête ? demanda Lexa en se glissant dans le fauteuil à côté de Clarke.

_ Je survivrai, grinça t-elle. En fait, les moindres mouvements de l'avion lui donnaient la nausée, et elle devait faire un effort de concentration pour la maîtriser. Heureusement, le ciel était dégagé et jet fonçant vers New-York ne rencontrait que peu de turbulences.

Lexa nota sa pâleur inhabituelle et ses yeux brumeux dans lesquels on lisait la douleur. Elle se pencha vers la jeune femme bien que les dix autres agents et Raven soient à l'avant de l'avion, occupés à discuter ou à dormir; elles étaient quasiment seules, mais Lexa ne voulait pas faire partager leur conversation.

_ Vous n'avez pas à jour au héros vous savez. Pourquoi ne pas prendre un antidouleur et dormir ? Clarke commença à secouer la tête avant d'arrêter quand le mouvement lui retourna l'estomac.

_ Croyez-moi Commandant, je ne joue pas au héros, seulement le remède est souvent pire que le mal, ça me rend malade. Lexa sourit et souleva l'accoudoir central en étendant le bras gauche derrière Clarke pour lui offrir son épaule.

_ Fermez les yeux et essayez de vous reposer. C'est le seul moyen de vous faire sentir mieux, croyez-moi. J'ai eu mon compte de chocs à la tête et c'est le seul remède si vous ne supportez pas les médicaments. Elle ne lui offrait rien de plus qu'un peu de réconfort, il ne fallait pas s'y tromper. Qu'importe, puisque ce qu'il lui fallait actuellement, c'était précisément ce que Lexa lui offrait. Elle se rapprocha et posa sa tête au creux de son épaule ; elle ne pourrait sûrement pas dormir, mais du moins arriverait-elle peut-être à se reposer et à éloigner la douleur.

Lexa étira ses jambes devant elle et se laissa aller contre le siège. Après quelques minutes, la respiration lente et profonde de Clarke lui apprit qu'elle s'était endormie. Le ronronnement des conversations et du moteur, la douce chaleur du corps de Clarke à son côté lui firent éprouver un sentiment de paix qu'elle avait depuis longtemps oublié. Elle regarda le bleu infini du ciel à travers le hublot en ne pensant à rien ; pendant quelques heures, la seule présence de Clarke était tout ce dont elle avait besoin. Elle posa sa joue sur les cheveux doux de la jeune femme et s'endormit.

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Quand les roues de l'avion touchèrent le sol, elles se réveillèrent en même temps mais restèrent immobiles. Dans son sommeil, Clarke s'était blottie contre Lexa, la tête posée sur sa poitrine. Lexa la serrait contre elle, une main posée sous sein. Alors que les autres passagers commençaient à se lever et à s'étirer, Lexa retira son bras songeant à combien elle aurait voulu la garder près d'elle.

_ Il faut qu'on y aille. Clarke se redressa et passa une main dans ses cheveux. Elle nota avec surprise qu'elle n'avait plus du tout mal à la tête.

_ Oui, bien sûr. Elle chercha sur le visage de Lexa le moindre signe de regret, crut en discerner un, juste avant que le masque impénétrable ne reprenne sa place. Elle se contenta d'un sourire. Lexa rejoignit rapidement son équipe pour décider du trajet de retour en ville. Raven se fraya un chemin jusqu'au siège vacant à côté de Clarke.

_ Vous aviez l'air douillettement installées toutes les deux, dis-moi, remarqua t-elle acide.

_ Laisse tomber.

Raven ravala la réplique qu'elle avait sur le bout de la langue. Il y avait quelque chose dans la ton de sa vieille amie qui la mettait clairement en garde de ne pas pousser le bouchon trop loin. Et en fait, elle lui avaient paru plus que bien ensemble. Comme si elles avaient déjà dormi dans les bras l'une de l'autre des centaines de fois. Raven renonça à la prévenir de l'impression qu'elles donnaient, Clarke n'était pas prête à l'écouter.