Chapitre 9

1.2K 86 5
                                    

Lincoln suivit des yeux son boss et Clarke Griffin qui montaient à bord de l'avion. L'ambiance entre elles semblait décidément glaciale. Clarke s'installa le plus loin possible au fond de l'avion alors que Lexa prenait le premier siège disponible,basculait le dossier et fermait les yeux. Lincoln supposa qu'elle n'avait pas beaucoup dormi, ce qui était le cas de chacun d'eux. Entre la traque de Clarke dans toute la ville et la garde discrète à l'hôtel Franklin, la moitié de l'équipe avait été sur le pied de guerre un soir où ils auraient espérer pouvoir relâcher. Clarke n'avait pas réapparu avant huit heures du matin et son retour à la Maison-Blanche avait tourné à l'expédition pour éviter les hordes de journalistes qui n'auraient pas manqué de demander où la fille du président avait passé la nuit. Elle avait la tête de quelqu'un qui a passé toute la nuit dehors à s'envoyer en l'air.

Lincoln avait appelé Lexa dès que Clarke avait fait un pas hors de la chambre d'hôtel et elle l'attendait devant l'une des entrées latérales de la Maison-Blanche. Elle n'avait pas l'air tellement plus en forme que la fille du président même si sa tenue était impecable, comme d'habitude. Elles ne s'adressèrent pas la parole alors qu'elles parcouraient le labyrinthe de couloirs menant aux parties privées réservées à la première famille. La limousine les conduisit ensuite à l'aéroport sans qu'elles aient brisé la glace.

Dès que l'avion se posa à New-York quarante minutes plus tard, Lexa l'escorta jusqu'à la voiture en attente et monta à l'arrière avec elle. Clarke avait rendez-vous avec le maire une heure plus tard pour participer aux festivités du Jour de l'an et à la grande parade.

_ Où va t-on mademoiselle Griffin ? Depuis que Clarke avait disparu la nuit  précédente et qu'elle était arrivée en retard ce matin, tout le planning avait changé. Lexa n'avait aucune idée des plans de Clarke pour la journée et ça la rendait très grincheuse.

_ Je dois rentrer à la maison me changer, indiqua Clarke, docile pour une fois.

Lexa acquiesça et passa le message au chauffeur et aux voitures suiveuses. Elle ravala sa colère sans rien dire de ce qu'elle pensait au sujet de l'intéraction du bar. Clarke ne devait pas savoir à quel point elle avait été touchée.

Les heures passées en compagnie de Luna avaient apaisé son corps mais elles n'avaient pas éffacé la sensation des lèvres de Clarke sur les siennes, pas plus que la caresse de ses mains possessives sur son corps. Elle ne pouvait pas dire que cette sensation soit la bienvenue, et les légères morsures autour de la lèvre de Clarke lui rappelaient qu'elle avait pu satisfaire à loisir ses envies avec une étrangère. Ne sois pas idiote, n'importe qui aurait fait l'affaire du moment qu'elle tient les rennes. Tu dois apprendre à lui résister !

                                                                                    *************

Une fois devant l'appartement de Clarke, Lexa chargea Lincoln d'aller chercher du café pendant qu'elle attendait dans la voiture. Elle ferma les yeux en essayant de faire le vide. Quand la porte s'ouvrit, il lui fallut un moment pour reconnaître Clarke dans la jeune femme qui s'assit devant elle, cette femme n'avait rien à voir avec celle que Lexa avait suivie la nuit précédente. Celle-ci était sauvage, indomptée et indomptable, un prédateur d'autant plus mortel qu'il était irrésistible. Elle était superbe dans ce rôle d'animal sauvage et Lexa était bien incapable de  le nier malgré ses efforts. La femme qu'elle avait devant elle à cet instant était tout autre : élégante, raffinée, à l'oposé de la créature de la nuit précédente, à une exception près : elle était toujours ausi inaccessible.

Un calme glacial avait remplacé le désir brûlant dans ses yeux et s'il demeurait encore derrière le mur de glace bleutée, elle le maintenait en laisse. Son manteau était ouvert sur un tailleur chic et un chemisier de soie délicat. Sa jupe remonta sur ses cuisses quand elle croisa les jambes. Lexa la trouvait aussi attirante que la nuit précédente et elle ne se sentait pas en sécurité. Son coeur qui battait sourdement lui rappelait sa faiblesse.

Garde Du Corps avant toutWhere stories live. Discover now