Garde Du Corps avant tout

Chapitre 11

Clarke regarda d'un oeil mauvais Nyhla jouer un autre dix alors que les as n'étaient pas encore sortis. Si sa "partenaire" continuait de jouer aussi mal, elle allait devoir emprunter l'arme de Lincoln et la descendre. Elle n'avait pas quitté l'appartement depuis trois jours. Ils venaient juste de finir leur repas chinois et Lexa l'avait laissée en compagnie de Nylha, Lincoln et Echo tandis qu'elle assistait à un briefing dans l'immeuble de CLarke avec les autres agents. Clarke était très consciente de son absence. L'air semblait crépiter dès qu'elle était dans les parages. Elle soupira de soulagement quand elle revint.

_ Vous jouez, agent Woods ? lui demanda t-elle. Lexa haussa un sourcil.

_ Vous jouez de l'argent ? 

_ Si c'était le cas, je crois que j'aurais de sérieux ennuis, répondit Clarke en riant.

_ Dans ce cas, je vous rejoins? Je joue avec qui ? Nyhla repoussa sa chaise.

_ Prenez ma place, je n'ai jamais été douée pour les cartes et je dois retourner au centre de commandement de toute façon. Lexa s'installa face à Clarke. Elles jouèrent  comme des partenaires de longue date. Elle avait le sentiment que Clarke savait à l'avance qe qu'elle allait faire. C'était  à la fois étrange et fantastique. Au bout d'un moment, Lincoln et Echo se plaignirent et les soupçonnèrent d'avoir un signal secret. Ils demandèrent grâce quand il devint évident qu'ils e pourraient jamais rattraper leur retard.

_ Vous faites une excellente partenaire, Commandant. J'aurais dû m'en douter, et je suis persuadée que cela s'applique à toutes sortes de domaines. Le ton suggestif n'échappa pas à Lincoln, mais Lexa ne parut pas s'en soucier. Elle se leva et, quand elle s'étira, Lincoln ne put rater le regard gourmand de Clarke. Lexa s'abstint de répondre et elle s'adressa à ses deux agents :

_ Faites une pause pendant quelques heures. Je prendrai le premier tour de garde jusqu'à minuit, je tiendrai bien jusque-là. Après leur départ, Lexa s'insalla confortablement pour étudier le rapport de la journée. Clarke était face à elle, un cahier à dessin sur les genoux. La pièce était peu éclairée et le visage de Lexa était à demi dans l'ombre.

_ Ca vous ennuie ? demanda Clarke en traçant son ébauche. Lexa leva la tête en souriant.

_ Non.

_ Beaucoup de gens le sont, ajouta la jeune femme sans lever les yeux. Elle esquissa de mémoire le petit nez, les yeux verts et profonds, les pommettes sculptées et la mâchoire forte. Un visage qui avait retenu son attention dès qu'elle l'avait vu et qui ne l'avait plus quittée depuis. Un visage fait pour être dessiné. Malheureusement, plus elle le voyait et plus il la fascinait. Lexa avait tout ce que Clarke pouvait trouver d'attirant chez une femme et l'effet qu'elle avait sur elle était indéniable. Elle se surprenait à guetter le son de sa voix lorsqu'elle se réveillait le matin, à chercher sa présence dès qu'elle entrait dans une pièce. Elle la trouvait à la fois dérangeante et étrangement rassurante. Elle essayait de se dire qu'il était normal d'être attirée par une belle femme, de sentir son coeur s'emballer chaque fois qu'elle la voyait et de la désirer.

_ J'ai l'habitude en fait, reprit Lexa.

_ Vraiment ?

_ Ma mère est peintre.

_ Peut-être que je la connais ?

_ Vous pourriez, c'est Marcea Cassells. Clarke retint son souffle.

_ Vous plaisantez, n'est-ce pas ? Lexa secoua la tête. Clarke était stupéfaite.

_ Eh bien..... Je suppose que je devrais être très embarrassée que vous ayez vu mon travail. Elle est fantastique.

_ Elle l'est. Pour le peu que j'ai vu de votre travail, vous l'êtes aussi. Bien sûr, je ne peux que me baser que sur ce que je connais des oeuvres de ma mère et de ses amis.