Prologue Tome 2

1K 45 14
                                    





Prologue.




Longtemps.

Très longtemps que je n'étais pas revenue.

C'est toujours pareil. Rien a changé. Rien n'a été déplacé. Tout est resté intact, tel que nous avons laisser.

C'était il y a huit ans.

Si douce est la tristesse de la vie. Si douce la nuit me rend misérable.

Immobile devant le porche, je regarde ces marches du perron, où ils nous ont quittés. Cette poutre, où leur corps ont été crucifié, où la vie les a enlevé. Me les a enlevées. Nous les a enlevé.

Cinq vies, cinq pour suffire aux malheurs de deux personnes.

La vie était-elle ainsi injuste ?

L'injustice n'en fini jamais. Une boucle sans fin. Un destin sans fin. Une vie sans fin.

Je ferme les yeux, et avec hésitation, je parcours les marches du perron, avant d'ouvrir la porte.

Une nausée me monte à l'œsophage, par l'émotion de ressentir ce parfum si.... Familier.

La lavande, le bébé, le renfermé.... La mort.

C'était la nôtre.

Notre maison, notre chez nous.... Notre famille.

Quand reste t-il ?

Rien.

Absolument plus rien.

Seulement... Ma peine.

Le vieux canapé en velours vert est toujours là. Un tee-shirt de Manuela est toujours posé sur celui-ci. À l'autre bout, les lunettes de vue de papa. La vieille télé des années quatre-vingt-dix est restée sur ce vieux meubles acajou délaver. Le tapis en paille, avec des feutres et des dessins sont eux aussi, encore poser.

L'horloge ne fonctionne plus, mais elle est restée accrochée au mur. Le vase transparent, avec des fleurs désormais fané, mais toujours ici. Le plaide rouge de mama sur ce fauteuil est toujours ici.

Tout est resté intact. Absolument tout.

Les larmes aux yeux, je mène mes pas à la cuisine.

Elle est minuscule, mais mama adorait y rester des journées entières.

La théière est encore sur le vieux gaz. Les deux tasses, et sachets de thé à la menthe, sont eux toujours là. La poussière remplie le reste de vaisselle, parfaitement ranger dans les placards, comme mama aimait.

Deux larmes coulées, je sors, pour rejoindre... Notre chambre.

Elle aussi, elle n'a pas changé. C'est toujours pareil.

Nos deux lits, une place chacun, construit avec de vieilles palettes. Nos couvertures sont défaites, les lits n'ont jamais été refaits. Ma couverture était noire, celle d'Elvira était bleue.

Je l'aimais notre chambre. Elle était pauvre est misérable, mais j'aimais dormir près de ma petite sœur, avec la satisfaction, que quoi qui puisse arriver, je restais près d'elle pour la protéger.

En haut de son lit, un dessin avec toute notre famille est dessiné. Nous y sommes tous. Mama, papa, Manuela, tio Emiliano, Valentino, abuela, moi et même peligro.

Cette saloperie.

Près de ce dessin, un autre figure ou Ivanna, Alvina et elle se tiennent dans la main.

Elvira PérezWhere stories live. Discover now