Chapitre 3 : Meilleure amie

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'' Le temps confirme l'amitié ''.











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Bien enrouler dans cette épaisse couverture. L'odeur de café, m'oblige à ouvrir les yeux. Je déduis qu'Alejandro est déjà levé. Je regarde l'heure et il est à peine six heures du mat.

SÉRIEUX !

Je me lève et longe le couloir et effectivement, mon frère est lever.

Et cela doit faire cinq minutes ?

Oui, c'est ça, cinq bonnes minutes que j'observe mon frère depuis l'entrée du couloir. Adossé sur le plan de travail, il est comme toujours perdu dans ses pensées. Tasse à la main, regard plongé dans le vide, il n'a même pas encore aperçu ma présence.

En même temps, j'ai appris à me faire discrète.

C'est silencieux, il n'y a aucun bruit, seul les tic et tac de l'horloge animent la maison. Mais moi, je continue à observer mon frère.

Je racle ma gorge pour enfin signaler ma présence. Il tourne son visage dans ma direction surpris de ne pas m'avoir entendu.

Il est atténué par la fatigue, sous ses yeux, de grosses cernes violets son maquillés, ses cheveux châtains ne sont pas coiffés, sa barbe est beaucoup plus épaisse que d'habitude, et son teint qui en temps normal est matte, celui-ci est aujourd'hui tout pâle. Et je ne supporte pas de voir mon frère ainsi.

Malgré ça, mon frère reste quand même un bel homme, et sa musculature d'un mètre quatre-vingt-cinq couverts de tatouages, doit en faire rougir plus d'une, c'est certain.

Quel cliché.

-Bien dormi hermana ? Me demande-t-il d'une voix épuisée.

En signe de réponse, je hoche la tête et m'approche de lui pour lui prendre sa tasse des mains .

-Maintenant, c'est à ton tour d'aller faire un gros dodo hermano, j'espère pour toi que tu ne t'es pas vue dans un miroir parce que tu fais peur, sans vouloir te vexer bien sûr.

Il se contant de me répondre avec un grand soupir en se redressant correctement, droit.

-Impossible petite sœur, j'ai encore quelques petites choses à régler, mais je te promets que je reviendrais le plus tôt possible pour me reposer. Une bonne douche va me remettre sur la voix.

Il m'embrasse le crâne et part en direction du couloir, mais avant, j'ai une question à lui poser.

-Le vert pastel, c'était pour me narguer hein ? Demandai-je

-Tu sais que j'ai toujours aimé blaguer avec sa hermana.

Il me regarde, tout content de sa connerie, en me lançant un sourire froid.

Toute façon, il ne peut faire mieux.

- Je m'en fiche, je suis plus mate que toi toute façon ! Dis-je pour me défendre.

- Mais moi j'ai les yeux verts, c'est toujours mieux.

Je lui tire la langue et lui secoue la tête désespérément avant de disparaître vers sa chambre.

Au moment même que je prépare un chocolat froid, Valentino entre dans la maison. Voilà maintenant deux jours que je suis ici et qu'il est toujours là.

Elvira PérezWhere stories live. Discover now