Chapitre 56 : Ouvre les yeux

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"Le succès, c'est l'échec de l'échec."








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Point de vue de : Luís.

- Mais tu te fous de moi !!

- C'est pas ma faute, ce connard nous a coupé la route.

J'en ai vraiment marre moi.

Je ferme les yeux un instant, passant nerveusement une main sur mon visage. 

- Alonso, t'as abîmé tout le côté droit du S.U.V, tu peux m'expliquer même, pourquoi t'as pris cette voiture !! Dans quel but même !

Le mioche me regarde, tremblant de la tête aux pieds. Son ami à ses côtés est dans le même état, totalement effrayé de ma présence.

En même temps, ils ont graver merder là.

- C'est el jefe qui nous a dit de la prendre. Il m'a demandé si je savais conduire, je n'ai pas osé dire non, il nous a ordonné de faire une livraison à Bogotá.

- Bogotá !!

Ils ont reculé d'effrois, pendant que je tourne la tête en direction du garage. 

Guadiel, Tarym et Ruben regardent la scène avec amusement. Guadiel est à deux doigts de finir étalé au sol, par la douleur au ventre par les rires. 

- Tu vas dire quoi au chef, quand il verra que t'as éclaté sa voiture Alonso. C'était bien toi au volant au moins ?

Il hoche la tête, les larmes manquant de dévaler sur ses joues. 

Ils n'ont que quatorze ans, ils sont encore jeunes, mais la règle est la même pour tout le monde. C'est Rivera qui l'a instauré, et il faut suivre les règles. Aucune exigence.

Malheureusement, certains ne sont pas encore bien habitués. Ces deux gosses ont dû faire une livraison avec un S.U.V, alors qu'ils ne savent même pas conduire. 

Épuisant. 

C'est toujours moi, qui dois m'occuper des plus jeune en plus. 

Avant c'était Pacho, mais il est mort.

C'était le préféré de tous les jeunes.

- S'il te plaît Luís, ne lui dit rien, il va nous tuer sinon, me supplie le gosse.

J'hausse les sourcils, et Guadiel est officiellement au sol. 

Au plus profond de moi, j'essaie de ne pas rire, mais c'était compliquer. J'avais oublié à quel point les mioches craignent Samaël. Les seuls n'ayant jamais eu peur de lui, c'est Elvira et Lince. 

Pathétique. 

- Qu'est-ce qui se passe ici ?

Oups. 

Les deux garçons me regardent, les yeux grands ouverts, me suppliant de ne rien avouer. 

Mais ici, il faut assumer.

- Alonso a abîmé tout le côté droit du S.U.V.

Raide comme un piquet, Alonso a les yeux baissés, évitant tout regard avec son chef. 

C'est vraiment amusant. 

- Regarde-moi quand je te parle Alonso, ordonne froidement Sam.

Les larmes définitivement coulées, les yeux noirs du mioche regarde le chef, tremblant comme une feuille.

Elvira PérezWhere stories live. Discover now