21_You know, without i'm so lonely...

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Alors que les voix dans ma tête se font de plus en plus entendre, je pose mes mains sur mes oreilles, je tente de respirer profondément

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Alors que les voix dans ma tête se font de plus en plus entendre, je pose mes mains sur mes oreilles, je tente de respirer profondément. Des points noirs dansent devant mes yeux, et un mal de tête horrible me prends. Vous voyez cette sensation d'être à un cheveu de péter un câble ? D'avoir le sentiment que si vous relâcher votre prudence, un instant, vos émotions les plus viles vont prendre le dessus ? C'est ça, c'est exactement ce que je ressens. Je l'appelle plus simplement, une crise de folie. Et je n'y ai qu'un seul remède.

Je chancelle, en me tenant la tête d'une main jusqu'au rangement en hauteur. Là, où sont rangés les verres et assiettes. Je ne cherche pas plus loin et jette tout ce qui se trouve à l'intérieur au sol. Des centaines de morceaux de verres se brisent au sol et giclent un peu partout. J'entends un juron de la part d'Ethan mais avant qu'il ne réagisse j'ai déjà plongé mes mains dans le bain de verre.

– Aïe ! Couine-je mais satisfaite que la douleur repousse enfin ces voix dans ma tête.

Ce n'est pas la première fois que j'utilise la douleur, ni la dernière. La souffrance physique semble si inoffensive par rapport à la folie qui me prends à chaque fois. J'ai l'impression de perdre le contrôle, de me perdre moi-même !

– Ashley !

Je l'entends s'approcher de moi, peu importe dans quel but.

– Ne me touche pas ! Ne t'en mêle pas ! C'est mon corps ! Hurle-je hystérique.

– Justement c'est ton corps, le hais-tu à ce point ?! N'as-tu donc aucun amour pour toi-même, pour t'infliger de tels blessures !? Réponds !

Je le regarde un instant, prise de court.

– Je m'aime, là n'est pas le problème !

– Non, c'est faux tu te hais, tu te déteste tellement qu'à chaque fois que tu peux te faire du mal, tu le fais. Je t'ai entendue, la dernière fois, tu as dit que ton corps ne t'appartenait pas, je le vois quand tu te regardes dans le miroir. Tu te trouves parfaite, sans défaut, mais tu penses que cette beauté n'est pas à toi, tu fais souffrir ce corps car tu as l'impression de blesser Nino indirectement. Parce que tu le dis, et tu le répètes souvent : tu appartiens corps et âme à Nino.

– Qui es-tu pour me dire de tels chose ? Comment peux-tu deviner juste en me regardant, hein ?! M'exclame-je, les larmes aux yeux.

Alors, tel est ma vérité ? C'est ça, ces émotions qui veulent exploser, ce n'est que de la colère ? Que je canalise en me faisant du mal, avec l'impression de faire du mal à Nino ? Pas moyen, je l'aurais su, sinon...

– Je ne suis pas seulement quelqu'un qui te regarde, Ashley, je te comprends, je lis à travers toi ! Tu peux compter sur moi, je suis là, maintenant. Je serait toujours là, je te le promet.

Et à ces derniers mots, j'explose en larmes. Je viens d'apprendre une chose primordiale, aujourd'hui. Chacun peut avoir sa propre vérité, mais il se peut que ce que les autres voient en vous, soit aussi une vérité, que vous ne voyez pas. Je me sens mieux maintenant, je sais pourquoi j'étais malheureuse à chaque fois que j'observais mon corps.

𝕮𝖆𝖑𝖑 𝖒𝖊 𝕭𝖆𝖗𝖇𝖎𝖊 |1|Where stories live. Discover now